Une trentaine de personnes tuées lors d’une manifestation contre une milice à Tripoli

Les nouvelles autorités libyennes ont été incapables de désarmer les milices révolutionnaires qui participèrent à la chute du régime du colonel Kadhafi. Pire même : ces dernières deviennent même de plus en plus puissantes et certaines d’entre-elles ont même été intégrées dans les structures des ministères de l’Intérieur et de la Défense, faute de police et de forces armées en capacité d’assurer les missions susceptibles de leur être confiées.

Aussi, ces milices agissent comme bon leur semble, ce qui n’est pas sans provoquer des tensions et des incidents, soit avec la population civile, soit entre elles, que ce soit à Benghazi ou à Tripoli. Et cela même si la loi n°27 interdit la présence de groupes armés dans la capitale libyenne…

Le 15 novembre, dans leurs prêches du vendredi, les imams ont appelé leurs fidèles à protester contre les milices établies à Tripoli. Ce qui a donné lieu à une manifestation proche du quartier général d’un groupe armé originaire de Misrata, situé dans le quartier Gharghour, au sud de la ville.

Dans un premier temps, les membres de cette milice ont tenté de disperser les manifestants en tirant des rafales en l’air. Mais comme cela n’a pas été efficace, ils ont tiré sur la foule. Bilan : au moins 31 personnes ont été tuées et l’on compte plus de 20 blessés.

Plus tard, en représailles, un groupe d’hommes armés, arrivés à bord de pick-up et, semble-t-il, de canons anti-aériens, ont attaqué le quartier général de cette milice, installé dans des villas ayant appartenu à d’ex-cadres du régime du colonel Kadhafi. Selon des témoins, des renforts seraient arrivés de Misrata et plusieurs explosions et coups de feu ont été entendus au cours de la nuit.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]