La France renforcera ses effectifs militaires en Centrafrique « d’ici la fin de l’année »

Adoptée à l’initiative de la France par le Conseil de sécurité, la résolution 2021 appelle notamment à renforcer la Mission internationale de soutien en Centrafrique (MISCA), fournie par l’Union africaine (UA) et envisage de transformer éventuellement cette dernière en mission de l’ONU.

Depuis la renversement du président François Bozizé, au printemps dernier, par les rebelles de la coalition Séléka, la République centrafricaine (RCA) se retrouve dans une situation chaotique au point que l’on parle désormais d’Etat failli. Aux problèmes humanitaires viennent s’ajouter des exactions quotidiennes, des tensions inter-religieuses et la prolifération de groupes armés. Le risque est de voir l’ensemble de la région destabilisée. D’où l’activisme de la France dans les instances onusiennes pour tenter d’éviter le pire.

L’implication de Paris dans se dossier ne se limitera pas à la diplomatie. Ainsi, en visite à Bangui, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé l’envoi de troupes françaises supplémentaires en Centrafrique.

« Actuellement nous avons 410 hommes (ndlr, de l’opération Boali). Au fur et à mesure des résolutions de l’ONU, nous allons donner un coup de pouce surtout dans le domaine logistique et nous allons augmenter (ndlr, la présence militaire francaise), et ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l’année », a-t-il affirmé, le 13 octobre.

« Les exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire. Une partie des troupes Séléka doit retourner au civil et une partie doit être cantonnée », a encore ajouté le chef de la diplomatie française.

« Il faut que ceux qui commettent des exactions sachent qu’il n’y aura pas d’impunité (…) s’il y avait par malheur une augmentation des exactions, évidemment la réaction (ndlr, de la France) serait beaucoup plus forte et rapide », a-t-il expliqué. Autrement dit, le rôle des forces françaises ne se limiterait pas à faire du soutien logistique…

Par ailleurs, M. Fabius a évoqué la tenue d’élections dans un peu plus d’un an, auxquelles les actuelles autorités de transition ne pourront pas participer. « Mais cela demande une préparation, puisque dans un certain nombre de villes et de villages, l’Etat civil a été détruit. Et puis, il faut qu’une commission électorale soit mise sur pied ; il va falloir pratiquer un référendum constitutionnel. Nous visons comme objectif, ce n’est pas facile mais il faut le remplir, un nouveau pouvoir, légitime bien sûr, au début de 2015 », a-t-il assuré sur les ondes de RFI.

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