Mali : Un pont dynamité dans la région de Gao

Après un attentat suicide à Tombouctou et le tir d’au moins 4 obus ou roquettes au nord de Gao, des jihadistes ont dynamité, ce 8 octobre, un pont enjambant le fleuve Niger, et tenté d’en faire de même sur un second dans le secteur de Bentia, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière séparant le Mali du Niger. Deux civils ont été blessés au cours de cette action.

Responsable communal de la région de Gao, dont dépend Bentia, Ibrahim Cissé a indiqué à l’AFP que les jihadistes sont arrivés à moto. « Dans la localité malienne en question, se trouvent deux petits ponts : l’objectif des islamistes était de faire sauter les deux ponts, mais heureusement, seul l’ancien a été gravement touché », a-t-il expliqué, précisant que l’ouvrage le plus utilisé, a subi des dommages mineurs et que des soldats maliens ont été déployés sur place « pour éviter d’autres actes de sabotage ».

La veille, après les tirs sur Gao, le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye, avait tenu à « rassurer les populations » en déclarant « qu’en coordination avec les partenaires de Serval et de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali) », le « dispositif » de l’armée malienne « avait été renforcé » et à inviter « les populations à garder leur calme et surtout à partager les informations avec les personnels des forces armées et de sécurité afin d’aider à traquer l’ennemi sous toutes ses formes ».

Quoi qu’il en soit, ces actions montrent que, même si leurs bases logistiques ont été démantelées grâce à l’opération française Serval, les jihadistes restent présents au Nord-Mali et que des « poches résiduelles » subsisitent. Le problème est que quelques uns d’entre eux ont réussi à se fondre dans la population, ce qui les rend plus difficiles à repérer. Cela étant, ces trois dernières attaques attribuées aux jihadistes ne semblent pas obéir à un plan d’actions bien défini.

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