Renault Trucks Defense développe un blindé en coopération avec un constructeur russe

Jusqu’à présent, il a beaucoup été question de l’activité de Sagem (groupe Safran) en Russie. L’industriel français fournit ainsi des caméras thermiques intégrées sur les chars T-90 et, plus récemment, il a passé un accord avec Kamov en vue de livrer des équipements optroniques pour l’hélicoptère Ka-52 Alligator.

Mais Sagem n’est pas le seul industriel français à viser le marché russe. Ainsi, Renault Trucks Defense (filiale de Volvo, certes, mais dont l’activité est essentiellement basée en France) s’est allié au constructeur Ural Vago Zavod (UZV), qui produit notamment le char T-90, afin de développer en commun l’Atom, un véhicule blindé 8×8 destiné à remplacer les BTR-80 actuellement en service au sein des forces armées russes.

Dans un communiqué, RTD précise que ce partenariat a été lancé en février 2013, à l’occasion du salon IDEX, aux Emirats arabes unis. Autant dire que les choses n’ont pas traîné étant donné que les deux industriels ont été en mesure de présenter l’Atom lors de l’exposition Russian Expo Arms, à Nijni Taguil.

Ce nouveau véhicule blindé appartient à la classe des 30 tonnes. Il se déclinera en plusieurs versions : transport de troupes, avec une capacité de 10 soldats et 2 hommes d’équipage ainsi qu’une tourelle de 12,7 mm, combat d’infanterie (7+3 et une tourelle télé-opérée de 57 mm) , artillerie (mortier de 120mm), ambulance, dépannage ou encore police. Selon les modèles, il pourra être amphibie et aérotransportable via Illouchine Il-76.

Comme l’Atom est appelé à « disposer d’une mobilité équivalente en tout terrain à celle d’un engin chenillé », l’expérience acquise par RTD avec le VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie), en service au sein de l’armée de Terre, est déterminante. D’ailleurs, c’est lui qui founit « la chaîne cinématique », comme le précise son communiqué, lequel indique aussi que les deux constructeurs ont « travaillé ensemble pour proposer l’architecture la plus ouverte et la plus évolutive ».

Avec ce partenariat, RTD trouve un débouché pouvant être très intéressant dans la mesure où les besoins russes en matière de véhicules de combat d’infanterie est estimé à plus de 2.000 exemplaires. Ce qui serait une bouffée d’oxygène pour l’industriel qui s’attend à une « traversée du désert » avec les étalements de programmes et les baisses de commande prévus dans le projet français de Loi de programmation militaire (LPM) dans le domaine de l’armement terrestre.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]