Fusillade dans un immeuble de l’US Navy à Washington (MàJ)
Une fusillade a éclaté à l’intérieur d’un immeuble de bureaux situé dans le quartier de Navy Yard, à Washington, où sont implantés le quartier général du Commandant des systèmes navals de la marine américaine (NAVSEA), chargé de la conception et de la construction des navires et sous-marins américains ainsi que la résidence du chef d’état-major de l’US Navy.
Une équipe d’intervention du FBI a été rapidement envoyée sur les lieux et le quartier a été bouclé. Dans le même temps, le président Obama a été tenu informé de l’évolution de la situation, en relation avec ses conseillers chargés du contre-terrorisme et de la sécurité intérieure.
Pendant un moment, il a été question 3 tireurs présents dans ce bâtiment où travaillent 3.000 employés de l’US Navy. Mais, finalement, il est apparu qu’il s’agissait a priori d’un acte isolé au cours duquel 12 personnes ont été tuées et 8 autres blessées.
L’auteur de la fusillade, Aaron Alexis, 34 ans, a été abattu par la police. Il était armé d’un fusil d’assaut AR-15, d’un fusil à double canon et d’un pistolet. Les raisons qui ont motivé son acte sont encore inconnues. L’on sait qu’il a servi dans l’US Navy en qualité d’électricien entre 2007 et 2011 et qu’il en a été renvoyé, selon un responsable militaire, à cause d’une « série d’incidents liés à son comportement. » Habitant à Fort Worth (Texas), il avait en effet inquiété pour avoir fait usage d’une arme à feu à deux reprises.
En 2011, et avant d’être embauché en tant qu’informaticien par un sous-traitant de Hewlett Packard, en charge du réseau informatique de l’US Navy, Aaron Alexis a occupé un emploi de serveur puis de livreur dans un restaurant Thaï de Fort Worth. Il se serait rendu en Thaïlande ainsi qu’au Japon et selon un de ses anciens colocataires dont les propos ont été recueillis par le Star Tribune, il était proche des milieux bouddhistes et allait souvent « méditer au temple ».
« Il n’y a aucune raison de penser à ce stade » qu’il s’agisse d’un acte terroriste, a commenté le maire de Washington Vincent Gray, sans pour autant exclure complètement cette hypothèse. Car cette affaire fait penser à la fusillade qui avait eu lieu sur la base militaire de Fort Hood, en novembre 2009, au cours de laquelle son auteur, le major Nidal Hasan, psychiatre de l’armée américaine, avait tué 13 personnes. Considéré comme étant un « loup solitaire » d’al-Qaïda – il était en relation avec l’imam Aulaqi, membre d’al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) – il a été condamné, fin août, à la peine de mort.
