Encore un lancement raté du missile balistique russe Boulava

La mise au point du missile balistique intercontinal mer-sol R30 3M30 Boulava-30 (code Otan SS-NX-30) avait donné du fil à retordre aux ingénieurs russes : sur les 19 lancements effectués à titre d’essai, 7 s’étaient soldés par un échec. Mais après avoir aligné plusieurs succès, il a été mis en service en janvier 2013, en même temps que le nouveau sous-marin nucléaire lanceur d’engins Iouri Dolgorouki, appartenant à la classe Boreï.

« Il n’y a aucune raison de remettre en cause la fiabilité du missile balistique intercontinental Boulava basé sur sous-marin », avait rassuré, à l’époque, Sergueï Ivanov, le chef de l’administration du président russe.

En juin, la marine russe a annoncé son intention de procéder à nouveaux deux tirs d’essais de ce missile afin d’homologuer les SNLE de type Boreï Alexandre Nevski et Vladimir Monomakh en vue de leur entrée en service prochaine. Le premier de ces tests a été organisé le 6 septembre dernier. Et il ne s’est pas passé comme prévu.

« Le sous-marin nucléaire russe Alexandre Nevski, qui passe des tests d’homologation en mer Blanche, a tiré vendredi un missile balistique intercontinental Boulava qui devait détruire une cible sur le polygone de Koura, au Kamtchatka. Le missile a quitté son conteneur sans problème, mais son système de bord est tombé en panne à la 2e minute du vol », a ainsi expliqué le ministère russe de la Défense.

Seulement, cet échec va contrarier le calendrier de la mise en service des deux nouveaux SNLE attendus par la marine russe étant donné qu’il a été décidé de suspendre la campagne d’homologation en cours. Cette dernière ne reprendra qu’après 5 nouveaux tirs visant à « tester les paramètres techniques et tactiques du missile. »

Pour le moment, une commission d’enquête, présidée par le commandant en chef de la marine russe, l’amiral Victor Tchirkov, a été mise en place pour déterminer les causes de l’échec du tir de ce missile par le SNLE  Alexandre Nevski. Mais son travail s’annonce compliqué, étant donné que le Boulava lancé n’était pas doté d’équipements télémétriques puisqu’il s’agissait de valider le système de lancement du sous-marin.

D’une portée de 8.000 km, le Boulava doit devenir l’arme principale de la force océanique stratégique russe. Ce missile à trois étages à propergol solide peut emporter jusqu’à 10 ogives nucléaire de 100 à 150 kt et à trajectoire indépendante.

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