Deux navires de guerre russes de plus attendus en Méditerranée

Il va y avoir du monde en Méditerranée. Après l’annonce américaine de porter à 4 le nombre de ses destroyers de classe Arleigh Burke, dotés de missiles Tomahawk, dans la région, la Russie va également y renforcer sa présence navale si l’on en croit une source placée au sein de l’état-major des forces armées russes et dont les propos ont été rapportés par l’agence Interfax.

« La situation qui se complique dans l’est de la Méditerranée exige de notre part une certaine adaptation dans la composition des forces navales », a expliqué ce responsable. « Dans les prochains jours, un bateau de lutte anti-sous-marine va rejoindre les forces navales russes déjà présentes dans cette région », a-t-il ajouté.

Puis ce navire sera rejoint prochainement par le croiseur lance-missiles Moskva, lequel est « en train d’achever sa mission dans l’Atlantique Nord et va bientôt entamer une traversée transatlantique en direction du détroit de Gibraltar », toujours d’après la même source.

Ce premier navire du projet 1164 « Atlante », mis en oeuvre par un équipage de 680 marins, est doté de 10 tubes lance torpilles de 533mm et de missiles antinavires P-500 Bazalt de 550 km de portée. Il dispose en outre de capacités anti-aériennes et anti-sous-marines.

Cependant, une autre source, cette fois au sein de l’état-major des forces navales russes, a indiqué à l’agence Ria Novosti que ces mouvements étaient prévus et qu’ils ne sont pas liées aux tensions en Syrie. Ce qui paraît probable étant donné que le Moskva est encore – du moins a priori – loin de sa prochaine zone de mission.

Toutefois, le même argument a été avancé par le ministère français de la Défense au sujet du départ de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, dont le port d’attache est Toulon. Il s’agit « d’activités habituelles », a-t-on indiqué à l’hebdomadaire « Le Point », à qui l’on doit cette information.

Quant à la Royal Navy, elle dispose, en Méditerranée, du HMS Bulwark, un bâtiment amphibie, ainsi que du porte-hélicoptères HMS Illustrious et de son escorte, composée de deux frégates Type 23. Mais dans le cas d’une intervention se limitant à des tirs des frappes ciblées, ces navires devraient jouer un rôle limité. En revanche, il est problable qu’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la classe Traflagar soit dans les parages, de même que des submersibles américains et français de même nature.

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