Syrie : Les jihadistes prennent 200 civils kurdes en otage

Voilà maintenant deux semaines que les miliciens des comités de protection du peuple kurde (YPG), la branche armée du du Parti de l’union démocratique (PYD), l’équivalent syrien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc, et les jihadistes du Front al-Nosra et du de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se livrent de durs combats dans le nord-est du pays.

Les affrontements ont commencé dans la localité de Ras el-Aïn, où les combattants kurdes, aux idées libérales en matière religieuse, ont chassé les jihadistes qui souhaitaient y imposer la charia. Depuis, ils n’ont pas cessé et ont fait plusieurs dizaines de morts.

Mais ce conflit a pris un tour nouveau, le 31 juillet. Ainsi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, proche des opposants au régime de Bachar el-Assad, « les combattants du front Al-Nosra et de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle du village de Tall Aren dans la province d’Alep et assiègent un autre village proche, Tall Hassel. Ils ont pris en otage environ 200 civils parmi les habitants » de ces deux localités kurdes situées dans le nord-est de la Syrie.

Ces derniers combats ont commencé le 28 juillet à l’aube, avec une attaque lancée par les jihadistes contre un bataillon kurde, alors installé dans le village de Tall Hassel.

Par ailleurs, le 30 juillet, Issa Hasso, en charge des relations extérieures au sein du Conseil suprême kurde, a été tué dans un attentat à la voiture piégée commis à Qamichili, l’un des principales villes de la province de Hassaka (nord-est). « Il n’est pas clair s’il a été assassiné par le régime, par des islamistes ou par des renseignements étrangers », a affirmé Rami Abdel Rahmane, le président de l’OSHD, à l’AFP.

Enfin, l’armée régulière syrienne a enregistré un nouveau succès, il y a deux jours, avec le reprise du quartier du quartier de Khaldiyé, qui était alors le dernier bastion important tenu par les rebelles à Homs, la « capitale » de la révolution. Cette prise est stratégiquement importante puisque la ville, située dans le centre du pays, verrouille les axes nord-sud et est-ouest. En la reprenant, le régime de Bachar el-Assad garde le contrôle de cette voie de communication qui relie Damas à la côte.

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