Otan/UE : La France va aider la Macédoine à se faire un nom

L’Ancienne République yougoslave de Macédoine voudrait s’appeler plus simplement « République de Macédoine ». Et cela depuis son indépendance, obtenue en 1991 en quittant la République fédérale socialiste de Yougoslavie.

Seulement, ce petit Etat des Balkans ne le peut pas car, comme une région septentrionale grecque porte le nom de « Macédoine », Athènes s’y oppose, au point d’avoir mis son veto, en 2008, à son adhésion à l’Otan.

« La Grèce soutient la candidature de l’Albanie et de la Croatie », mais « en ce qui concerne l’ancienne République yougoslave de Macédoine, malheureusement, la politique irrédentiste et nationaliste de ce pays ne nous permet pas d’avoir la même position », avait expliqué, à l’époque, Mme Dora Bakaoyannis, alors ministre grec des Affaires étrangères.

Depuis, le gouvernement grec est devenu moins intransigeant puisqu’il accepte désormais que le terme « Macédoine » fasse partie du nom du pays. Plusieurs appellations ont ainsi été proposées mais elles ont toutes été refusées par Nikola Gruevski, le Premier ministre macédonien.

Aussi, à l’occasion d’un déplacement en Slovénie, pays hôte d’un sommet réunissant au même moment les 7 pays de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie, le président Hollande a proposé les bons offices de la France pour tenter de régler ce litige en Skopje et Athènes.
« La question du nom bloque pour l’instant le processus (d’adhésion à l’Otan et à l’UE, ndlr) et c’est vrai que nous ne pouvons pas en rester là », a-t-il affirmé, le 25 juillet, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Borut Pahorson, son homologue slovène.

« Sur l’Ancienne république yougoslave de Macédonie (sic!), j’ai rappelé que la France était disposée à chercher, par la qualité des relations que nous pouvons avoir avec la Grèce, une solution », a déclaré le président Hollande. C’est sûr que si Skopje accepte l’appellation « Macédonie », nul doute que ça réglerait définitivement cette affaire…

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