Où en est le porte-avions Charles de Gaulle?

Après une période d’intense activité (mission Agapanthe et surtout engagement au large de la Libye), le porte-avions Charles de Gaulle avait subi, à l’automne 2011, un arrêt technique de quelques semaines afin de lui permettre de se « refaire du potentiel ».

Ayant repris la mer en mars de l’année suivante, le fleuron de la Marine nationale a ensuite participé à plusieurs exercices en Méditerranée avant de rejoindre son port d’attache, à Toulon, où il est resté immobilisé pendant 6 mois dernier pour cause d' »Indisponibilité pour entretien intermédiaire » (IEI).

En charge des travaux sur le porte-avions, le groupe DCNS a expliqué, par voie de communiqué, le 24 juillet, que « cet arrêt technique a été l’occasion d’entretenir le navire et de le moderniser », avec 15.000 travaux programmés, soit l’équivalent d’un million d’heures de travail.

« Le bâtiment a profité d’un lifting complet avec plus 26.000 m2 de surfaces repeintes et la remise à neuf d’une des cuisines. Un certain nombre de modernisations ont été réalisées parmi lesquelles figure le remplacement du calculateur de stabilisation du navire », a-t-il ajouté, en précisant que « toutes les installations à bord et l’ensemble de l’appareil propulsif ont été contrôlés, révisés et testés pour assurer le fonctionnement optimal en opérations. » En outre, « 35 km de câbles » ont été nécessaires pour « installer un réseau informatique de dernière génération. »

Le porte-avions a en fait repris la mer dès le 1er juillet dernier, afin de réaliser une série d’essais techniques en mer. Puis, il vient d’entamer son « stage » de mise en condition opérationnelle (MECO), soit la dernière étape avant d’être déclaré apte au combat.

Ce « stage », qui doit s’achever le 2 août prochain, implique bien évidemment le Groupe aérien embarqué (Gaé), composé de Rafale, Super Etendard Modernisés et Hawkeye. Il permet à l’équipage de se réapproprier le navire, de mener à bien les qualifications « appontage » des jeunes pilotes et d’entraîner les plus anciens.

Par ailleurs, le 24 juillet, le capitaine de vaisseau Pierre Vandier est devenu le nouveau commandant du porte-avions. Breveté pilote d’aviation embarquée en 1993, cet officier a notamment été à la tête de la Flottille 12F et a participé à de nombreuses missions au-dessus de l’ex-Yougoslavie, du Kosovo et de l’Afghanistan. Avant de rejoindre sa nouvelle affectation, il a dirigé la cellule de crise « Mali » à l’Etat-major des armées.

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