Nouvel échec pour le système antimissile Ground-Based Midcourse Defense
En mars dernier, lors de l’annonce du renforcement du bouclier antimissile américaine, le chef du Pentagone, Chuck Hagel, s’était dit confiant au sujet du programme Ground-Based Midcourse Defense, et cela malgré l’accumulation d’essais s’étant soldés par des échecs. Ce système repose sur le GBI (Ground Based Inteceptor), un missile intercepteur utilisant un « véhicule exo-atmosphérique », qui percute la cible une fois libéré.
Le 5 juillet dernier, ce programme a connu encore un revers dans le cadre d’un nouvel essai réalisé depuis la base aérienne de Vanderberg, en Californie. Un GBI devait intercepter un missile balistique lancé depuis l’U.S. Army’s Reagan Test Site de Kwajalein, dans les Îles Marshall.
Mais « l’interception n’a pas eu lieu », a reconnu Richard Lehner, le porte-parole de la Missile Defense Agency (MDA). « Les responsables du programme examineront en détail la ou les causes des anomalies qui ont empêché la réussite de l’interception », a-t-il ajouté.
Actuellement, 30 GBI sont déployés en Californie et en Alaska. Le coût du programme devrait être de 40 milliards de dollars d’ici 2017, année où 14 missiles intercepteurs supplémentaires seront installés, également sur la côte ouest des Etats-Unis. Officiellement, il s’agit pour le Pentagone de contrer une éventuelle menace balistique venant de Corée du Nord, mais aussi de Chine et de Russie.
Depuis le lancement de ce programme, le taux de réussite est de seulement 47%. Et si l’on considère les 4 dernières années, il tombe à zéro étant donné qu’aucune interception de missile balistique n’a été réussie par un GBI depuis décembre 2008.
La défense antimissile américaine repose sur d’autres systèmes dits de théâtre, comme le couple AEGIS/RIM-161 SM-3, en service dans l’US Navy, le Patriot PAC-3 ou encore le THAAD (Terminal High Altitude Area Defense).