Couac russe au sujet de la base navale de Tartous?

Suite à une accord signé par Damas et Moscou en 1971, la marine soviétique d’abord, puis russe ensuite, dispose de facilités dans le port syrien de Tartous. Ce qui lui offre une alternative éventuelle à celui de Sebastopol, où sa présence fut un temps menacée mais aussi et surtout un moyen de rebâtir l’influence de la Russie en Méditerranée.

La possibilité offerte à la marine russe d’utiliser ce port ne suffit pas à elle seule pour expliquer le soutien de Moscou au régime de Bachar el-Assad dans la mesure où d’autres aspects, notamment économiques, sont aussi à prendre en considération.

Quoi qu’il en soit, une source au ministère russe de la Défense a indiqué, le 26 juin, au quotidien Vedomosti que la Russie avait rapatrié tout son personnel militaire qui était jusqu’alors affecté au port de Tartous, où des travaux sont en cours pour améliorer ses infrastructures afin de le transformer de « point d’appui » en « point de déploiement. »

Cette information confirmait les propos prêtés quelques jours plus tôt au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, par Al-Hayat, le journal en langue arabel publié à Londres. « Aujourd’hui, il n’y plus une seule personne du ministère russe de la Défense en Syrie », aurait-il affirmé avant de préciser qu' »à Tartous, nous n’avons jamais eu de base. Il s’agit d’un point d’assistance technique pour la maintenance des bateaux accostant en Méditerranée. »

Cependant, le ministère russe de la Défense a réagi officiellement à ces déclarations. « Les informations relayées mercredi (ndlr, 26 juin) par une série de médias en faisant état du retrait du personnel russe du port syrien de Tartous ne correspondent pas à la réalité », a fait savoir son service de presse, par voie de communiqué. « Tartous reste un point officiel de stationnement et de réparation des navires russes déployés dans la Méditerranée. Il continue à fonctionner », indique encore le texte.

Mais tout est question de nuance… Car dans le même temps, le ministère de la Défense a reconnu qu’il n’y avait aucun militaire russe, à l’heure actuelle, à Tartous… Mais seulement des personnels civils.

Seulement, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a quant à lui parlé de rumeurs au sujet de ces informations. Rumeurs qui, selon lui, « s’inscrivent dans une série de provocations et de spéculations », et dont le « but serait de préparer l’opinion publique à admettre les efforts en faveur du changement du régime en Syrie. » Et d’insister : « L’évacuation de ce point logistique est exclue, aussi bien que l’évacuation de son personnel. »

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