Golan : Les casques bleus autorisés à améliorer leur armement

Déployée depuis 1974 pour faire respecter le cessez-le-feu entre la Syrie et Israël, la Force de l’ONU pour l’observation du désengagement (FNUOD) a été la cible, et cela à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, d’incidents liés à la situation interne syrienne. Ainsi, des casques bleus philippins ont été retenus en otage pendant quelques jours par des opposants au régime de Bachar el-Assad.

Dans ce contexte, l’Autriche a récemment décidé de retirer ses militaires affectés à cette opération des Nations unies. Jusqu’à présent, les moyens d’auto-protection des casques bleus étaient pour le moins limités, étant donné qu’ils ne disposaient seulement que d’armes de poing.

Cependant, les choses vont évoluer. Sur la recommandation de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont autorisé, le 27 juin, la FNUOD à s’armer plus lourdement et à se doter de moyens de protection plus adaptés à la situation constatée sur le plateau du Golan.

Ainsi, et de source diplomatique, il est question de doter les casques bleus de fusils d’assaut et de véhicules blindés. En outre, il a été aussi décidé d’augmenter le plafond autorisé des effectifs de la FNUOD.

Seulement, il n’est pas acquis que cela puisse servir à grand chose étant donné que, a priori, les règles d’engagement n’ont pas changé et que jusqu’à présent, la FNUOD a toutes les peines possibles pour rassembler des effectifs suffisants. Le retrait autrichien n’a pas arrangé les choses, étant donné qu’il a été décidé après celui des casques bleus canadiens, croates et japonais.

Même si Fidji s’est proposé à engager 500 soldats, cela ne permettra pas de compenser tous les départs. Il manquera en effet 250 hommes pour atteindre l’effectif des 1.250 casques bleus voulu par les Nations unies.

Selon Mark Lyall Grand, l’ambassadeur britannique auprès de l’ONU et dont le pays préside le Conseil de sécurité, des discussions seraient en cours avec des pays européens mais pour le moment, aucun accord n’a été trouvé. La Suède serait a priori prête à envoyer des soldats au sein de la FNUOD, dont la mandat a été prolongé jusqu’au 31 décembre. Mais pour l’instant, aucune confirmation n’a encore été faite.

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