Un nouveau sonar pour les hélicoptères NH90 Caïman de la Marine nationale
L’essayer, c’est l’adopter. Au cours d’un déploiement de 3 mois à bord de la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine, un hélicoptère NH-90 Caïman de la flottille 33F a mis à l’épreuve, avec succès, le système FLASH SONICS (Folding Light Acoustic System for Helicopters), un sonar actif basse fréquence aéroporté.
Commandé par la Direction générale de l’armement (DGA), ce dernier va donc être opérationnel sur l’ensemble des Caïman de la Marine nationale. C’est ce qu’a annoncé son concepteur, le groupe français d’électronique de défense Thales, à l’occasion du salon aéronautique du Bourget.
Ce système permettra ainsi de détecter et de poursuivre des sous-marins adverses, en association avec les capacités du sonar remorqué Captas-4 et du sonar UMS 4110, lesquels équipent les FREMM. Il offre « une grande portée de détection avec un large taux de couverture et un faible niveau de fausse alarme, aussi bien par grands fonds qu’en eaux peu profondes », assure Thales.
« Outre ses performances exceptionnelles, le FLASH SONICS permet de faire un bond technologique considérable en matière d’interface homme-machine et de traitement des informations opérationnelles », a commenté le capitaine de corvette Jérôme Dubois, qui a commandé le détachement Caïman lors de ce déploiement à bord de l’Aquitaine.
Le sonar FLASH, notamment produit à Brest, connaît un beau succès à l’exportation, avec plus de 200 exemplaires vendus dans le monde. Il équipe ainsi les hélicoptères Seahawk de l’US Navy ainsi que les Merlin EH-101 de la Royal Navy. La Norvège l’a également retenu, de même que la Suède, qui disposera d’une version optimisée pour les opérations en mer Baltique.
Par ailleurs, dans le cadre des expérimentations visant à améliorer les capacités opérationnelles du Caïman MarineStep B, le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA) a effectué, le 10 juin dernier, une campagne de tir de leurres infrarouges.
La Marine nationale explique qu’une « première phase d’essais sol réalisée en avril avait permis de valider les séquences préprogrammées dans le système » et qu’un « vol de nuit complémentaire a permis la mesure de l’impact des rayonnements émis en vol sous jumelles de vision nocturne. » Un dernière évaluation de l’efficacité du leurrage sur menace sera effectuée à Cazaux à la fin de l’année, afin d’acquérir une « pleine capacité » au début 2014.
Photo : (c) Marine nationale