M. Le Drian confirme les frégates multimissions optimisées pour la défense aérienne

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) publié le 29 avril dernier prévoit de doter la Marine nationale de 15 frégates de « premier rang » au lieu de 18 actuellement.

En mai, Mme Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, a indiqué que la commande de Frégates Multimissions (FREMM) allait été réduite de 3 unités sur les 11 attendues, dont deux seront plus orientées vers la défense aérienne (FREDA). Pour rappel, il avait été prévu, au lancement de ce programme, d’en acquérir 17 exemplaires.

Quelques jours plus tard, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a assuré que 11 FREMM seraient bel et bien construites par le chantier naval de DCNS à Lorient. D’où les deux hypothèses que l’on peut faire : soit il est question de retirer du service trois des frégates La Fayette sur les 5 dont dispose la Marine nationale ou bien soit ces 3 navires supplémentaires sont destinés à l’exportation. L’on sait en effet qu’un projet d’en louer à la Grèce est sur la table.

Ce qui semble désormais acquis est que le développement des FREDA se fera bel et bien. C’est du moins ce qu’a laissé entendre M. Le Drian, ce 20 juin, lors d’un déplacement sur la base navale de Toulon pour présenter le LBDSN aux personnels de la Marine nationale.

« L’enjeu est en premier lieu de poursuivre la modernisation et le renouvellement des capacités de la Marine nationale », a affirmé le ministre, au sujet de la préparation de la prochaine Loi de Programmation Militaire (LPM). « Il s’agit tout d’abord de progresser dans la mise en oeuvre des programmes ambitieux et structurants que représentent les FREMM et les Barracuda (ndlr, sous-marins nucléaires d’attaque – SNA), a-t-il poursuivi.

« Sur les 11 FREMM déjà commandées, 6 bâtiments seront livrés d’ici à 2019. L’objectif des 6 Barracudas est confirmé », a-t-il précisé. Pour le moment, la Marine nationale a pris livraison de la première frégate de la série, à savoir l’Aquitaine.

Sont donc attendues, dans les délais annoncés par le ministre, les FREMM Normandie, Provence, Languedoc, Auvergne et Alsace. Toutes sont à dominante « lutte anti-sous-marine » et remplaceront des bâtiments de la classe Georges Leygues, lancée dans les années 1980. Reste donc à connaître le sort des 3 autres…

« Il s’agit ensuite d’assurer les moyens de la projection de puissance, avec la régénération du potentiel », a continué M. Le Drian. « D’autres renouvellements sont attendus. Certains interviendront dans la LPM 2014-2019, comme la rénovation du porte-avions lors de son arrêt à mi-vie, le développement de la FREMM, dont celle à capacité étendue pour la défense aérienne (donc, la FREDA), ou le missile de croisière naval », a-t-il détaillé.

Il avait été prévu de commander 2 FREDA. Ces bâtiment n’auront pas tout à fait le même armement que les autres FREMM, étant donné que, comme l’on peut s’en douter, elles disposeront de capacités de défense aérienne étendue, notamment avec l’emport de 16 missiles Aster 30 en silos (SYLVER A50) en lieu et place des missiles de croisière navals (MdCN) et du radar Herakles.

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