L’ONU souhaite que l’Autriche retarde le retrait de ses casques bleus du Golan

Suite aux multiples incidents dont a été victime la Force de l’ONU pour l’observation du désengagement (Fnuod) déployée depuis 1974 sur le plateau du Golan afin de faire respecter le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie, l’Autriche a annoncé, la semaine passé, le retrait de ses 378 casques bleus qui y étaient engagés.

Les choses n’ont pas trainé car 67 militaires autrichiens affectés à la FNUOD ont déjà pris le chemin du retour. Le désengagement du contingent fourni jusqu’à présent par Vienne devrait prendre entre 2 et 4 semaines.

Le problème est qu’il faut trouver un autre pays contributeur pour maintenir les effectifs de la FNUOD. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Et tant qu’une solution n’est pas trouvé, l’ONU verrait d’un bon oeil un étalement du retrait autrichien, au moins jusqu’à la fin du mois de juillet.

Pour le moment, deux pays ont été sollicités pour prendre la relève des casques bleus autrichiens. L’ONU n’est pas allé chercher bien loin puisqu’elle a demandé à l’Inde et aux Philippines, qui contrinuent déjà à la FNUOD, d’augmenter leurs effectifs. Apparemment, cette démarche n’est pas courronné de succès pour le moment.

Un troisième pays pourrait cependant founir des troupes. En effet, l’ambassadeur britannique auprès des Nations unies, Mark Lyall, qui président le Conseil de sécurité ce mois-ci, a indiqué que la Suède avait été sollicitée. Mais aucune décision n’a été jusqu’à ce jour prise.

De source diplomatique, Fidji aurait de nouveau fait part de son intention de fournir 500 soldats environ, dont 170 seraient déployés d’ici la fin juin. Mais cette contribution était déjà prévue pour remplacer les contingents croates, japonais et canadiens, qui se sont désengagés du Golan il y a quelques mois.

Pour rappel, la Russie, alliée du régime syrien, avait proposé ses bons offices. Mais sa proposition avait été jugée irrecevable étant donné que les pays membres permanents du Conseil de sécurité n’ont pas la possibilité de contribuer à la FNUOD.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a recommandé, dans un rapport, le 12 juin, de renforcer les capacités d’auto-défense des casques bleus déployés sur le Golan et de porter leurs effectifs à leur plafond maximum, soit 1.250 hommes, contre 900 actuellement.

Les membres de la FNUOD ne disposent que d’armes de poing pour assurer leur protection. Ce que propose Ban Ki-moon n’est pas d’améliorer leur armement mais de les doter d’équipements de protection supplémentaires, comme par exemple des véhicules blindés et des gilets pare-balles. Le secrétaire général a aussi recommandé de réduire la fréquence des patrouilles ainsi que le nombre des points de contrôle.

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