Deux journalistes français portés disparus en Syrie
La station de radio Europe1 a confirmé, ce 7 juin, être sans nouvelles, depuis 24 heures, de Didier François, grand reporter et spécialiste des affaires de défense au sein de la rédaction de rue François 1er, et du photographe de presse Edouard Elias. Les deux hommes étaient en reportage vers Alep, en Syrie, pays en proie à une violente guerre civile depuis mars 2011.
Dans un communiqué, Europe1 a précisé être « en contact permanent avec les autorités françaises qui mettent tout en oeuvre pour obtenir plus d’informations. » Pour le moment, l’on ne sait pas ce qui a pu arriver à ces deux journalistes. Cela étant, le président Hollande, actuellement en visite officielle au Japon, a suggéré qu’ils ont été enlevés.
« Je demande que ces journalistes soient immédiatement libérés », a-t-il en effet déclaré, sans pour autant citer leurs noms, ni l’organe de presse pour lequel ils travaillent. »
« Les journalistes ne sont pas les représentants de quelque Etat que ce soit, ce sont des hommes qui travaillent pour que le monde puisse recevoir des informations », a poursuivi le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse donnée aux côtés du Premier ministre japonais, Shinzo Abe. »
Ils doivent être traités comme des journalistes et en aucune façon comme des éléments sur lesquels (on ferait) peser une menace pour agir au détriment d’un Etat. La presse doit pouvoir circuler en Syrie pour donner les informations qui sont attendues dans le monde entier sur ce qui s’y passe », a encore insisté François Hollande.
Depuis le début de la guerre civile syrienne, de nombreux journalistes ont été enlevés, voire tués. Selon Reporters sans frontières, 26 d’entre eux y ont laissé la vie, dont Gilles Jacquier, Rémy Ochlik, Olivier Voisin et Yves Debay. Ce dernier, rédacteur en chef du magazine Assaut, était bien connu et apprécié par la communauté militaire.