La Cour des comptes a notifié un contrôle sur le système Louvois

A l’occasion d’un audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le 28 mai, le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a indiqué que la masse salariale du ministère de la Défense avait connu un nouvel écart de 465 millions d’euros en 2012 entre les crédits exécutés et les montants votés en loi de finance initiale.

Selon M. Migaud, une partie de ce « dérapage » est imputable au Logiciel unique à vocation intarmées de la solde (LOUVOIS), dont le raccordement aux systèmes de gestion de ressources humaines de l’armée de Terre, de la Marine nationale et du Service de Santé des Armées (SSA) a donné lieu à de (trop) nombreux dysfonctionnements dans le paiement des soldes dues aux militaires, plongeant ceux qui ont été impactés dans des difficultés financières parfois lourdes.

Aussi, M. Migaud a déclaré que la Cour des comptes avait décidé de « dilligenter un contrôle sur le système de paye LOUVOIS. » Et de préciser que ce contrôle avait été notifiée la semaine passée et qu’il est donc en cours d’instruction. Ses conclusions seront publiées « dès que possible ».

Cela étant, Didier Migaud a par ailleurs avancé qu’il « fallait faire la part des choses entre les dysfonctionnements réels d’un outil informatique et de ce qui relève aussi de la politique des ressources humaines au niveau du ministère de la Défense » étant donné que LOUVOIS n’explique qu’une partie des 465 millions de dérapage, lequel peut « résulter du glissement GVT (ndlr, glissement vieillissement technicité, c’est à dire une hausse des rémunérations à cause de l’ancienneté et d’une meilleure qualification) très dynamique, des effets de mesures catégorielles et des promotions. »

Vidéo du député (UMP) François Cornut-Gentille

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