Militaire poignardé : La section antiterroriste du parquet de Paris saisie

« On a voulu tuer un militaire parce qu’il était militaire » a déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, après l’agression à l’arme blanche dont a été victime, le 25 mai, le soldat de 1ere classe Cédric Cordier, du 4e Régiment de Chasseurs, lors d’une patrouille au quartier de la Défense (92) menée dans le cadre du plan Vigipirate.

L’agression a précisément eu lieu dans la « salle d’échange » de la Défense, un lieu de transit entre les accès aux transports en commun et les commerces. Le militaire a été touché au cou, par derrière. Son camarade et le policier qui l’accompagnaient en marchant devant lui n’ont rien pu faire. Quant à l’assaillant, il a pu prendre la fuite.

« Même s’il a perdu beaucoup de sang, ses jours ne sont pas en danger, son état est ‘rassurant' », a précisé M. Le Drian, après s’être rendu au chevet du militaire, soigné à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) de Percy, à Clamart.

Cette agression survient quelques jours après le meurtre, à Londres, en pleine rue, d’un militaire britannique par deux hommes issus de la mouvance jihadiste. « Il y a des éléments, la violence soudaine de l’attaque, qui pourraient laisser penser que cela pourrait avoir une forme de comparaison avec ce qui s’est passé » au Royaume-Uni, a estimé Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, lors du journal télévisé de France2.

« Mais à ce stade, très honnêtement, soyons prudents, maintenons la vigilance et celle des forces de l’ordre, de nos services de renseignement et faisons tout pour en savoir plus pour appréhender cet individu qui, incontestablement, voulait tuer ce soldat », a-t-il toutefois ajouté.

Cela étant, l’on peut quand même difficilement croire à l’hypothèse que le militaire a été poignardé parce que son agresseur voulait lui faire les poches. D’autant plus que, le 7 mai dernier, un gendarme isérois a été aussi touché à la gorge, avec une arme blanche, par un individu criant « Allak akbar », et cela dans les locaux de sa brigade.

Aussi, confiée dans un premier temps à la Brigade criminelle, selon l’enquête concernant l’agression du militaire au quartier de la Défense a été reprise par la section antiterroriste du parquet de Parisde Paris, selon Robert Gelli, le procureur de Nanterre.

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