Fusillade de Carcassonne : Le sergent Vizioz condamné à 2 ans de prison avec sursis

Le mois dernier s’est tenu, devant le tribunal correctionnel de Montpellier, le procès concernant la fusillade accidentelle de Carcassonne, ayant eu lieu en juin 2008, lors d’une démonstration du Groupement de Commandos Parachutistes (GCP) dans le cadre des journées portes ouvertes du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa). Une occasion pour les militaires impliqués dans ce drame et rongés par la culpabilité de rencontrer, non sans émotion, les victimes dont certains garderont de lourdes séquelles.

A la fin des audiences, le procureur de la République avait requis 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, à l’encontre du sergent Nicolas Vizioz, l’auteur des tirs qui s’était trompé de chargeur, introduisant dans son fusil d’assaut des munitions réelles en lieu et place de cartouches à blanc.

En arrière plan de cet accident, la gestion des munitions au sein du 3e RPIMa avait été également mise en cause, les hommes du GCP ayant pris l’habitude de conserver des cartouches à l’issue d’exercice afin de disposer d’un stock permettant de s’affranchir de certaines contraintes, notamment bureaucratiques. D’où la comparution devant la justice des supérieurs du sous-officier, depuis radié des cadres.

Cette affaire a connu son épilogue ce 13 mai, avec les verdicts prononcés par le tribunal correctionnel. Ainsi, le sergent Vizioz, qui n’a jamais cherché à fuir ses responsabilités, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire.

Ses deux supérieurs directs, le lieutenant Christophe Allard et le capitaine Hugues Bonningues ont écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis, avec également une dispense d’inscription au casier judiciaire.

Le chef de corps du 3e RPIMa au moment des faits, le colonel Frédéric Merveilleux du Vignaux, ainsi que son second, le lieutenant-colonel Lionel Peyre, ont été relaxés. Tout comme l’organisateur de la journée porte ouvertes, le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Pothier, qui est le seul à être resté dans l’armée.

Quant à l’indemnisation des victimes, le tribunal ayant donné une suite favorable à une requête de l’Association générale de protection des militaires (AGMP), il faudra attendre une décision de la justice administrative pour qu’elle soit effective.

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