Environ 3.000 soldats de la force de l’Union africaine en Somalie ont perdu la vie depuis 2007

La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) vise, depuis 2007, à soutenir le gouvernement fédéral de transition somalien, alors aux prises avec une insurrection islamiste conduite par les milices Shebabs, liées à al-Qaïda ainsi qu’à stabiliser le pays afin de créer un environnement sûr pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, en particulier celle du Programme aliementaire mondial (PAM).

Deux pays africains ont principalement contribué à cette mission : l’Ouganda et le Burundi. Depuis, ils ont été rejoints, par le Kenya, qui avait envoyé des troupes en Somalie en 2011 pour contrer les milices Shebabs, Djibouti et la Sierra Leone. Depuis près de 6 ans, le mandat de l’AMISOM a constamment été renouvelé par les Nations unies. Et le plafond de ses effectifs a été régulièrement revu à la hausse. D’environ 6.000 hommes à ses début, cette force de l’Union africaine est désormais autorisée à déployer environ 17.000 soldats au maximum.

Dans un premier temps, l’AMISOM a eu énormément de difficultés pour s’imposer, les miliciens Shebabs allant jusqu’à contrôler la majeure partie du pays. Dans le même temps, l’Ouganda a été la cible d’attentats sur son propre territoire. Mais, à la faveur de l’intervention militaire kényane et éthiopienne en Somalie, la situation s’est améliorée, les jihadistes étant mis sur la défensive avant d’être contraint de céder leurs places fortes.

Pour autant, cela n’a pas mis fin à leurs activités. Désormais, les Shebabs ont recours aux attaques suicides, notamment à Mogadiscio. La dernière en date, commise le 5 mai dernier, soit 48 heures avant une conférence internationale sur la Somalie, a fait au moins 11 tués. Le mois dernier, un attentat d’envergure fit 34 victimes.

Quoi qu’il en soit, la Somalie est un théâtre d’opérations extrêmement difficile, qui présente par ailleurs quelques similitudes avec le Nord-Mali. Le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jan Eliasson, en donné la mesure, lors d’une conférence de presse donnée le 9 mai.

« Je tiens à rendre hommage aux pays et à leurs soldats qui ont payé un énorme tribut », a-t-il dit. « Vous serez choqués d’apprendre qu’il y a vraisemblablement 3.000 soldats de l’Amisom qui ont été tués ces dernières années », a-t-il ajouté. « L’Ouganda et le Burundi ont payé un prix énorme », a-t-il encore précisé.

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