Pyongyang lance un ultimatum à Séoul

Il ne s’est finalement rien passé le 15 avril, date anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le fondateur du régime nord-coréen. Il n’y a pas eu de reprise des hostilités entre le Nord et le Sud, pas plus qu’il n’y a eu de tirs de missile « Musudan ».

Pourtant, Pyongyang avait fait monter les enchères les semaines précédentes. Après avoir avoir coupé tout contact avec Séoul, fait mine de s’en prendre aux base américaines situées dans la région Asie-Pacifique et de menacer le Japon de « flammes nucléaires », l’on pouvait craindre que des provocations de nature à mettre le feu aux poudres dans la péninsule coréenne aient lieu ce jour précis. Mais cela ne veut pas dire pour autant que tout danger soit écarté.

Quelques heures plus tôt, les Etats-Unis avaient démandé à la Chine de faire pression sur le régime nord-coréen en usant de son influence afin que ce dernier cesse ses « actions déstabilisantes ». De son côté, Séoul avait promis une « violente riposte, immédiate, et sans aucune autre considération politique » en cas de provocation de Pyongyang.

Cela étant, la tension reste toujours vive entre les deux Corées. Les tentatives de renouer le dialogue avec le régime nord-coréen se sont soldées par un refus catégorique. Et Pyongyang, au lieu de saisir la main qui lui était tendue, a lancé un ultimatum aux autorités sud-coréennes pour exiger l’arrêt de manifestations organisées contre le Nord à Séoul.

« Notre action de représailles débutera sans aucun avertissement à partir de maintenant tant que ces actes criminels blessant la dignité du commandement suprême de la Corée du Nord se poursuivront à Séoul », a fait savoir l’armée nord-coréenne, le 15 avril. « Si la Corée du Sud veut vraiment le dialogue et les négociations, elle devrait s’excuser pour toutes les actions hostiles à la Corée du Nord », a-t-elle ajouté.

Ce n’est pas le récent concert géant de Psy qui a provoqué l’ire du régime de Pyongyang mais l’action de plusieurs dizaines de manifestants qui ont brûlé des portraits des dirigeants nord-coréens, c’est à dire Kim Il-sung, Kim Jong-il (tous deux décédés) et Kim Jong-un.

« Il est regrettable que le Nord s’irrite d’informations parues dans la presse et s’en serve pour lancer des menaces à notre encontre », a répondu Kim Min-seok, le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. « Nous prendrons des représailles sévères et résolues en cas de provocations orchestrées quelles qu’en soient les raisons », a-t-il ajouté.

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