Deux drones MQ-9 Reaper livrés à l’armée de l’Air d’ici début 2014?

Après plus de trois ans de tergiversations, il est désormais pratiquement acquis le prochain drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’armée de l’Air sera le MQ-9 Reaper du constructeur américain General Atomics.

Pour rappel, en juillet 2011, un choix avait été fait en faveur du Heron TP de l’israélien IAI, lequel aurait été « francisé » par Dassault Aviation. Cette solution fit l’objet de vifs débats au Parlement, les députés y étant favorables alors que les sénateurs penchaient pour le drone américain.

Quoi qu’il en soit, les discussions actuellement en cours avec le Pentagone concernant l’acquisition de MQ-9 Reaper – non armés – seraient en train de s’accélérer si l’on en croit l’hebdomadaire Challenges. Il y a quelques jours encore, il était question d’une livraison des premiers drones de ce type en 2016. Mais a priori, l’armée de l’Air pourrait en effet disposer de ses deux premiers exemplaires d’ici le début de l’année 2014, voire même avant la fin 2013, afin de remplacer au plus tôt ses vénérables Harfang.

Selon Challenges, les discussions portent sur une commande préliminaire de deux Reaper Block 1, c’est à dire la première version du drone de General Atomics. « On est en pleine négociation, les choses avancent bien, même s’il faut rester très prudent. (…) Les besoins au Sahel sont énormes, on ne peut pas dépendre ad vitam aeternam des drones américains et de Harfang en bout de course », ont confié à l’hebdomadaire des sources proches du dossier.

Dans un second temps, et en fonction des crédits disponibles, entre 9 et 12 autres Reaper Block 5, plus puissants, feraient l’objet d’une commande ultérieure, les deux premiers exemplaires acquis devant être rétrofités à ce standard par la suite.

Cette solution a été poussée par l’armée de l’Air pour répondre à ses besoins opérationnels urgents alors que la Direction général pour l’armement (DGA) aurait préféré attendre que les Reaper Block 5 soient disponibles. Le montant de la commande totale serait de 250 à 300 millions de dollars, pièces de rechange comprises.

En outre, il est toujours question de « franciser » les Reaper, notamment au niveau de la chaîne de contrôle et des calculateurs de mission. Là, ce serait Cassidian, filiale d’EADS, qui tiendrait la corde. Mais d’après Challenges, certains, à la DGA, pencheraient plutôt pour Thales.

Cela étant, tout est loin d’être encore fait… Car il faudra que cette vente ait l’accord du Congrès des Etats-Unis. En théorie, cela ne devrait pas poser de problèmes dans la mesure où d’autres pays avant la France ont passé cette étape. Seulement, le climat n’est pas favorable actuellement étant donné que certains parlementaires remettent en question le rôle des drones. En cas d’échec, il ne resterait plus qu’à se tourner vers la solution proposée par IAI et Dassault Aviation : elle est toujours sur la table.

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