Mauvaise ambiance chez les plongeurs-démineurs de Brest

La spécialité de plongeurs-démineurs au sein de la Marine nationale est à la fois exigeante et risquée. Et le travail ne manque pas si l’on en juge par le nombre d’intervention pour neutraliser des munitions de la Seconde Guerre Mondiale, comme cela a été récemment le cas le 21 mars dernier, avec deux torpilles allemandes découvertes en Manche.

Cela étant, l’ambiance décrite par le Télégramme au sein du Groupe de plongeurs démineurs (GPD) de l’Atlantique, basé à Brest, est loin d’être au beau fixe. D’après le quotidien, tout est parti d’une lettre ouverte « largement diffusée » et dans laquelle ont été exposées des revendications, notamment au niveau de leurs primes. Ce qui a provoqué le branle-bas de combat au Sirpa Marine, qui a réagi en envoyant un SMS dénonçant une « mélange d’éléments plus ou moins anciens » et des « allégations sans aucun fondement. »

Et le lendemain, raconte Le Télégramme, la hiérarchie a réuni les personnels du GPD pour mettre les choses au clair et leur demander de dementir le contenu de cette fameuse lettre. « Si nous ne pouvons que dénoncer la méthode de ce courrier, ce qui y est relaté est tout à fait exact. Nous refusons de démentir les difficultés qui y sont évoquées », a rapporté l’un d’entre eux au journal.

En cause, la prime d’embarquement (d’un montant de 250 à 400 euros par mois) qui risquerait de n’être plus versée aux plongeurs-démineurs à compter du 1er juillet prochain. A cela, il s’ajoute les retards dans le paiement des primes de plongée et déminage. D’après un exemple cité par le quotidien, celles de janvier n’auraient toujours pas été versées. Du moins pour certains d’entre eux.

Cela étant, le chef du Sirpa Marine, le capitaine de vaisseau Philippe Ebanga, a tenu à rappeler certains faits. « La prime à la mer n’est aucunement menacée pour les plongeurs du GPD. Enfin, il faut reconnaître que les sollicitations dont font preuve ces plongeur-démineurs qui font partie des 10 % du personnel les mieux payés dans la Marine sont largement compensées par les primes. Que certaines fassent l’objet de retards de paiement, c’est possible, mais ce n’est pas le cas des forfaits », a-t-il fait valoir.

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