Mali : La mort d’Abou Zeid, un des chefs d’AQMI, est confirmée

L’un des principaux chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Zeid, a bel et bien été tué le 25 février dernier, avec plusieurs dizaines de ses combattants, au cours des opérations menées par les forces françaises de la brigade Serval et leurs homologues tchadiennes dans l’Adrar des Ifoghas, au Nord-Mali.

Annoncée par le président tchadien, Idriss Déby, la mort d’Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghdiri, n’avait pas été confirmée par les autorités françaises, qui l’avaient cependant estimée « probable », dans l’attente des résultats de tests ADN.

Et ces derniers, selon le quotidien Le Monde, sont formels. Les analyses génétiques réalisées en Algérie ont permis d’identifier formellement le cadavre du chef terroriste. Cela étant, plusieurs éléments laissaient à penser qu’Abou Zeid avait bel et bien été tué dans l’Adrar des Ifoghas, à commencer par son arme personnelle, retrouvée sur les lieux, ainsi que par l’identité de combattants neutralisés sur les lieux des combats.

Un temps contrebandier, Abou Zeid avait rejoint les rangs du Front islamique du salut (FIS) algérien au début des années 1990, puis le Groupe islamique armé (GIA). En 1998, il se rallie à Hassan Hattab, alors chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Peu à peu, Abou Zeid gravit les échelons de l’organisation terroriste, qui devient al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2007, après avoir fait allégeance à Oussama Ben Laden. A l’époque, il aurait envisagé de partir en Afghanistan avant de rester finalement au Sahel.

Deux ans plus tard, sa katiba retient prisonnier le Britannique Edwin Dyer. L’enjeu est alors pour AQMI de négocier la libération d’Abou Qoutada, un proche de Ben Laden détenu au Royaume-Uni. Devant l’échec des négociations, l’otage sera assassiné. En 2010, le français Michel Germaneau connaîtra le même sort. Quelques semaines plus tard, Abou Zeid est à l’origine du rapt au Niger de 7 employés d’Areva et de Satom, dont 4 sont encore aux mains des jihadistes.

En conflit avec un autre chef terroriste, Mokhtar Belmokhtar, dont la mort a aussi été annoncée sans être confirmée pour le moment, Abou Zeid était à la tête d’une katiba d’environ 200 hommes, selon les estimations.

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