Le Danemark réduit ses effectifs militaires en Afghanistan

Initialement, le Danemark avait prévu de faire coïncider le retrait de ses 650 militaires engagés dans le sud de l’Afghanistan sur celui de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), c’est à dire « au plus tard » avant la fin de l’année 2014.

Mais selon le Premier ministre du pays, Mme Helle Thorning-Schmidt, ce retrait devrait se faire plus vite que prévu étant donné qu’il n’est désormais plus question de relever, en août prochain, les unités d’infanterie actuellement déployées dans la province du Helmand. Ces dernières rentreront au Danemark d’ici la fin de l’été 2013.

« L’évaluation de la Défense danoise et britannique et qu’il n’y a pas besoin d’envoyer une nouvelle unité quand le régiment d’infanterie reviendra à la maison en août de cette année. Donc la seule unité combattante en Afghanistan sera nos blindés, qui resteront », a expliqué Mme Helle Thorning-Schmidt. Les effectifs danois passeront donc de 650 à 300 hommes. Et leur mission portera sur le soutien et la formation des forces de sécurité afghane.

L’explication de ce retrait anticipé danois est liée à la fermeture, en août prochain, de la base britannique de Camp Price, située dans la province du Helmand. Pourtant, Copenhague avait proposé de transférer ses soldats vers une autre emprise militaire. Mais l’ISAF a estimé que cela n’était pas nécessaire.

« Le Danemark est un des pays qui a eu à faire le plus difficile en Afghanistan et ses soldats été en première ligne depuis 2002 », a souligné, ce 19 mars, Mme Thorning-Schmidt, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. « Ils ont fourni un service inestimable pour notre sécurité tout en aidant les Afghans à prendre en charge leur propre sécurité », a-t-elle ajouté.

Depuis son engagement en Afghanistan, le Danemark a perdu 43 militaires, ce qui constitue l’un des taux les plus élevés de la coalition rapporté aux effectifs engagés.

Par ailleurs, si le retrait militaire danois se précise, la question des interprètes se posera, comme elle s’est posée à d’autres pays. Contrairement à la France ou encore au Canada, par exemple, Copenhague n’envisage pas pour le moment d’accorder un asile aux employés afghans qui ont été aux côtés de ses troupes.

Le ministre danois de la Défense, Nick Haekkerup (Socialdemokraterne), a en effet estimé que les risques de représailles étaient « faibles » pour ces interprètes afghans. Pour autant, l’opinion publique danoise ne semble pas être de cet avis : à 70%, elle souhaite en effet que l’asile leur soit accordé.

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