Le général Moshé Yaalon devient le nouveau ministre israélien de la Défense

Il aura fallu 40 jours au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour former son nouveau gouvernement, suite aux résultats en demi-teinte des élections organisées en janvier dernier. Au total, l’équipe gouvernementale comptera 21 ministres et sera soutenue par 68 députés ur 120 à la Knesset.

Etant donné le contexte régional actuel, marqué notamment par la crise syrienne, la situation dans la bande de Gaza, la menace posée par le Hezbollah libanais et le dossier du nucléaire iranien, le choix de la personnalité appelé à remplacer Ehud Barak à la tête du ministère de la Défense était attendu.

Ainsi, c’est le général Moshe Yaalon, ancien chef d’état-major de Tsahal (2002-2005) et membre du Likoud qui a été désigné par Benjamin Netanyahu pour occuper ce poste. Âgé de 62 ans, cet ancien officier a été le vice-Premier ministre chargé des affaires stratégiques dans le précédent gouvernement.

« A un moment aussi décisif pour la sécurité de l’Etat d’Israël, quand toute la région autour de nous est en proie au tumulte, il est important d’avoir à ce poste un homme doté d’une riche expérience tel que Moshe Yaalon », a commenté le Premier ministre israélien, par voie de communiqué.

Par rapport à son prédécesseur, Moshe Yaalon devrait être plus intransigeant avec les Palestiniens. En 2005, son hostilité au retrait israélien de la bande de Gaza lui avait coûté son poste. Il sera secondé par Danny Danon, nommé quant à lui vice-ministre de la Défense. Sur les ondes de la radio publique, ce dernier a d’ores et déjà prévenu que ‘ »l’ère Ehud Barak était finie » et que « le nouveau gouvernement allait renforcer la colonisation en Judée-Samarie, en Galilée et dans le Néguev. »

Quant au nucléaire iranien, Moshe Yaalon est beaucoup plus réservé sur l’option militaire, défendue par Ehud Barak. Selon un haut responsable israélien, il se serait même opposé aux frappes aériennes envisagées contre l’Iran, préférent donner davantage de temps aux sanctions internationales ainsi qu’à la voie diplomatique.

Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’action militaire contre l’Iran sous sa responsabilité, surtout si des renseignements fiables indiquent que Téhéran est sur le point de se doter d’une arme nucléaire. Chose que le président américain, Barack Obama, a estimé possible d’ici un an.

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