La création d’un centre multinational pour la formation des pilotes d’hélicoptère est sur les rails

La défense européenne vient de faire l’objet d’un sommet organisé à Varsovie par le groupe de Visegrad (Pologne, République tchèque, Hongrie et Slovaquie) et auquel la France et l’Allemagne avaient été conviées.

Les ministres de la Défense des 6 pays représentés ont souligné que « des mesures décisives doivent être prises pour affirmer une volonté politique commune d’agir et de s’attaquer aux menaces pesant sur notre sécurité . »

Et, toujours dans leur déclaration finale, ils ont indiqué vouloir « agir en faveur des capacités européennes de Défense, de la politique commune de sécurité et de Défense, ainsi que du renforcement de l’Otan. »

L’initiative qu’a lancée la République tchèque aurait pu être prise dans le cadre, justement, de cette défense européenne, que tout le monde, ou presque, appelle de ses voeux, mais qui peine à avancer.

Mais finalement, Prague a fait le choix de l’Otan pour mettre sur pied un centre de mutinational dédié à la formation et à l’entraînement des pilotes d’hélicoptère. Une lettre d’intention a été signée le mois dernier par trois autres pays, parmi lesquels l’on trouve la Slovaquie, la Croatie et les Etats-Unis.

La présence de ces derniers explique à elle-seule le choix atlantiste alors qu’il est question de former des pilotes appelés à mettre en oeuvre les hélicoptères d’origine russe de type Mi-17… lesquels ne figurent pas dans l’inventaire de l’armée américaine, les seuls que Washington a commandés étant destinés à équiper l’armée afghane.

Le principe de ce centre, appelé MATC (Multinational Aviation Training Centre), avait été approuvé lors du dernier sommet de l’Otan, qui avait eu lieu à Chicago, en mai dernier. Il s’agit d’un projet qui est dans la droite ligne du concept de « Smart Defence », lequel vise à partager les capacités militaires entre Etats membres.

Le MATC ne sera pas construit dans un endroit unique, l’idée étant d’utiliser les meilleurs installations disponibles qui existent dans les pays signataires de la lettre d’intention. Ce projet reste par ailleurs ouvert aux autres Etats membres de l’Otan, des pourparlers étant en cours avec la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Turquie. Et, d’après le premier vice- ministre tchèque de la Défense, Vlastimil Picek, il pourrait concerner la formation sur d’autres types d’hélicoptères.

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