Selon le président Hollande, les troupes françaises devraient commencer à se retirer du Mali en avril

Lors d’une conférence de presse donnée ce 6 mars à Varsovie, le président Hollande a fait plusieurs annonces importantes au sujet de l’engagement militaire de la France contre les groupes terroristes établis au Nord-Mali.

« La phase ultime de l’intervention française au Mali va durer encore tout le mois de mars et, à partir du mois d’avril, il y aura une diminution du nombre de soldats français au Mali dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens », a-t-il affirmé, après avoir rendu hommage au brigadier-chef Wilfried Pingaud, tué au combat ce 6 mars, dans la région de Gao.

Le chef de l’Etat a ainsi fait référence à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), qui, armée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), peine à déployer l’ensemble des effectifs qu’elle a promis, ainsi que la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), qui va prochainement entamer son cycle d’instruction depuis le site de Koulikoro.

Le mois dernier, le ministre des Affaires étrangères avait estimé qu’un éventuel début de retrait français pouvait avoir lieu dès la mi-mars, si toutefois les conditions le permettaient.

Cela étant, il est toujours délicat de faire des annonces de ce type étant donné que l’on sait toujours quand on commence une guerre mais jamais quand elle doit se terminer. Il est courant d’entendre que les Occidentaux ont la montre alors que les groupes terroristes ont le temps…

Toutefois, les groupes jihadistes du Nord-Mali ont subi de graves revers au cours de ces dernières semaines. « Nous sommes en train de leur casser les reins », a affirmé, le 4 mars, l’amiral Guillaud, le chef d’Etat-major des armées (CEMA).

D’où la seconde annonce faite par François Hollande. « Des chefs terroristes ont été anéantis dans ce massif (ndlr, l’Adrar des Ifoghas, dernier bastion terroriste au Mali), a-t-il déclaré. Le chef de l’Etat n’a pas cité les noms de ces responsables terroristes, alors qu’il est actuellement dit qu’Abu Zeid et Mokhtar Belmokhtar, deux « émirs » d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), auraient été tués lors de combats avec l’armée tchadienne.

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