Les bons résultats de Nexter à l’exportation

Alors qu’il est question de compétitivité des entreprises françaises sur fond d’un concurrence acharnée liée à la mondialisation, le groupe public d’armement terrestre français Nexter réussit à tirer son épingle du jeu dans un marché où les acteurs ne manquent pas, que ce soit en Europe, outre-Atlantique et en Asie.

Ainsi, dans un contexte qui plus est assombri par la réduction des dépenses militaires sur le Vieux Continent, Nexter a réalisé, en 2012, un chiffre d’affaires de 742 millions d’euros pour un résultat net de 93 millions. Ce qui permet à l’industriel d’affirmer, par voie de communiqué, avoir atteint « ses objectifs tant au plan des commandes que (des) revenus et (la) profitabilité », tout en menant consacrant des investissements importants pour la recherche et le développement.

Dans le passé, les résultats de Nexter dépendaient essentiellement des commandes passées pour les besoins de l’armée française. Du coup, en 2011, l’industriel a mis en place le plan « grand large » visant à rationaliser ses structures, réduire ses coûts de 25% et promouvoir l’innovation afin de gagner des parts de marché à l’étranger.

Visiblement, cette stratégie a donné ses premiers fruits puisque le « total des commandes signées (…) s’établit à 862 millions d’euros, dont 75% ont été réalisées à l’exportation. » Cela étant, deux contrats représentent à eux deux 535 millions d’euros de cette somme.

Quoi qu’il en soit, le carnet de commandes s’élève au total à 2,8 milliards d’euros, ce qui représente « plus de 3 ans d’activité », en y ajoutant toutefois « les tranches conditionnelles des contrats commerciaux en cours d’éxécution. »

Quant à l’avenir, il dépendra des conclusions du prochain Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) et surtout de la Loi de Programmation Militaire qui en sera inspirée. L’enjeu, pour Nexter, reste le programme Scorpion, un projet majeur pour l’armée de Terre dans la mesure où il s’agira de remplacer les VAB ainsi que les ERC-90 Sagaie et les chars AMX-10 RC respectivement par des VBMR (Véhicules blindés multi-rôles) et des EBRC (Engins blindés de reconnaissance et de combat).

Mais pour le moment, c’est grâce à ses produits de premier plan que Nexter a réalisé de bons résultats, alors que les exportations françaises d’armement ont marqué le pas en 2012. C’est le cas pour l’Aravis mais aussi et surtout pour le Camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAR), qui a su séduire à l’étranger, comme en Arabie Saoudite, en Thaïlande et récemment en Indonésie.

Et ce n’est sans doute pas fini car l’Inde pourrait être intéressée, tout comme le Danemark, où un autre produit phare, le Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI), reste bien placé dans un appel d’offres lancé par Copenhague pour remplacer ses vieux M-113 américains. Et ce dernier garde encore ses chances aux Emirats arabes unis (700 exemplaires en vue) ainsi qu’au Canada.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]