Le déploiement de casques bleus au Mali est à l’étude

Alors que la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali), armée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, peine à se déployer et que les opérations des forces françaises et tchadiennes contre les groupes jihadistes se poursuivent dans l’Adrar des Ifoghas (Nord-Mali), le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé qu’un rapport de « faisabilité d’une opération de maintien de la paix » lui soit rendu d’ici la fin du mois de mars.

Selon Gérard Araud, l’ambassadeur de la France auprès de l’ONU, il est question que des casques bleus prennent le relais de la MISMA dès que « les conditions de sécurité le permettront. »

« La France a fait adopter (par le Conseil de sécurité) un projet de lettre au secrétaire général pour lui demander de présenter un rapport préliminaire avant fin mars sur les modalités et les conditions de création d’une opération de maintien de la paix », a expliqué le diplomate, à la suite de consultations concernant le Mali au sein du Conseil.

Une mission d’évaluation des Nations unies devra se rendre sur le terrain pour examiner les conditions pour qu’un déploiement de casques bleus puisse avoir lieu. Ce dernier ne pourra se faire qu’après l’adoption d’une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité et à la condition que les autorités maliennes en fassent la demande.

Jusqu’à présent, Bamako s’est montré réticent à cette idée. Mais selon M. Araud, les choses seraient en train de changer étant donné que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, s’est dit prêt, dans un courrier adressé à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, à « considérer la mise en place d’une opération de maintien de la paix » quand « les conditions de sécurité le permettront. »

Mais avant tout, M. Traoré souhaite que la MISMA ait achevé son déploiement afin de « restaurer l’autorité et la souveraineté de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire. » Et d’ajouter : « La réalisation de ces objectifs nous conduira vers la transformation de la Misma en une opération de stabilisation et de maintien de la paix des Nations unies. »

Par ailleurs, Gérard Araud a indiqué avoir une nouvelle fois demandé « d’accélérer le déploiement d’observateurs des droits de l’homme » au Mali, afin de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’exactions commises par l’armée malienne à l’endroit des populations touareg et arabes. « Les forces françaises sont prêtes à assurer (leur) sécurité des (…) si nécessaire », a-t-il avancé.

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