La vente de Rafale aux Emirats arabes unis serait à nouveau en bonne voie

Depuis que les Emirats Arabes Unis ont fait part de leur intérêt pour le Rafale, en juin 2008, l’on ne compte plus les rebondissements qui ont marqué les négociations portant sur l’acquisition de 60 exemplaires du dernier né des avions de combat de Dassault Aviation.

La tenue du salon de défense IDEX, à Abu Dhabi, a été l’occasion d’aborder une nouvelle fois ce dossier. On le sait, les discussions sont compliquées. Déjà parce que les Emirats jugent le prix unitaire du Rafale pas assez compétitif, d’où leurs demandes adressées à Eurofighter, ainsi qu’à Boeing et Lockheed-Martin. Et aussi en raison de la question de la reprise des 60 Mirage 2000-9 actuellement en service au sein de leurs forces aériennes et qui leur donne satisfaction.

En revanche, la demande des responsables émiriens au sujet de la motorisation du Rafale ne semble plus être de mise, l’effet « Harmattan » (ndlr, l’opération en Libye menée en 2011), étant passé par là. Toutefois, l’exigence que leurs éventuels appareils soient dotés d’un radar à antenne active (AESA), reste toujours valable pour contrer la menace éventuelle d’avions iraniens, Téhéran et Abu Dhabi ayant des relations difficiles, notamment à cause d’un différend territorial lié aux d’Abou Moussa, de la Grande Tunb et de la Petite Tunb, près du détroit d’Ormuz.

Quoi qu’il en soit, alors que la perspective d’un contrat semblait proche avant l’élection présidentielle française de 2012, avant de retomber comme un soufflet (les Emirats attendaient un « signe » de la nouvelle équipe en place à Paris, a-t-il été dit), les discussions sont finalement reparties de l’avant, comme l’avait laissé entendre le président Hollande lors de sa récente visite officielle à Abu Dhabi.

C’est du mois ce qu’a affirmé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, au quotidien Les Echos, en marge de l’ouverture du salon IDEX. Le locataire de l’Hôtel de Brienne s’est ensuite longuement entretenu avec Eric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, qui a également confirmé la reprise des négociations officielles avec les Emirats, sans pour autant livrer plus de précisions.

Le président du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), Christian Mons, aura été plus bavard. « Nous sommes confiants qu’on finira par réussir à le vendre » aux Emirats arabes unis, a-t-il affirmé. « Il y a une grande chance que le client (émirati) souhaite acheter en 2015/2016 et que nous commencions les livraisons en 2017/2018 » a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas pressés. Les choses progressent bien. »

Avant ces déclarations, Jean-Yves Le Drian a eu un entretien « chaleureux » avec cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahayan, prince héritier d’Abou Dhabi et commandant-en chef adjoint des forces armées des Emirats arabes unis. Selon l’ambassade de France à Abu Dhabi, les deux hommes ont évoqué « les différents projets d’approfondissement du partenariat stratégique » et « convenu de poursuivre activement les discussions sur l’avion Rafale. »

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