Le Pentagone étudie l’envoi d’un avion E-8 J-STARS pour les opérations au Mali

L’une des insuffisances capacitaires des forces françaises concerne notamment les moyens ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance), c’est à dire les équipements qui permettent de recueillir du renseignement et de surveiller les mouvements ennemis.

Cela étant, les militaires français engagés au Mali ne sont pas totalement dépourvus en la matière, avec des avions Awacs, Transall Gabriel et Atlantique 2 ainsi que des éléments de la brigade de renseignement de l’armée de Terre, pour intercepter les signaux adverses, comme leurs communications. Ils disposent également de renseignements d’origine image (ROIM) grâce aux moyens satellites, ou encore aux drones Harfang, lesquels font ce qu’ils peuvent. Et sans oublier le renseignement d’origine humaine (ROHUM).

Quoi qu’il en soit, cela ne suffit pas, d’autant plus qu’il s’agit de traquer des groupes mobiles dans de vastes étendues. D’où l’envoi d’un avion R1 Sentinel britannique en soutien de l’opération Serval et l’aide apportée en la matière par les Etats-Unis, via leurs drones.

Justement, Washington pourrait aller encore plus loin en mettant à la disposition des troupes françaises engagées au Mali un appareil de type E-8 J-STARS (Joint Surveillance Target Attack Radar System). Du moins, cette option, proposée à Paris le 13 février, est à l’étude.

L’E-8 J-STARS est un boeing 707 dotés du radar AN/APY-7 et de capteurs qui, développés par Northrop-Grumman, permettent d’assurer la surveillance d’un théâtre d’opérations sur une surface de 50.000 km2, de détecter et de pister 600 objectifs à 250 km de distance tout en transmettant ces informations en temps réel via liaison 16. L’US Air Force met en oeuvre 17 appareils de ce type.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]