Mali : Les forces françaises sécurisent la région de Tessalit

Le 8 février dernier, des éléments français engagés dans l’opération Serval s’emparaient de la localité de Tessalit, l’un des derniers bastions des islamistes implantés au Nord-Mali. Depuis, et après la remise en état de la piste de l’aéroport local par les sapeurs du 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP), ils ont reçu le renfort de militaires tchadiens.

Les moyens français déployés à Tessalit comprennent notamment des chars AMX-10 RC ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR) mis en oeuvre par le sous-groupement tactique interarmes (S/GTIA) 31.

Pour le moment, il s’agit de « sécuriser » le secteur de Tessalit et de recueillir du renseignement. « On a décelé certains objectifs » hostiles, « dont un certain nombre ont été traités lors des opérations aériennes », a expliqué le colonel Thierry Burkhard, le porte-parole de l’Etat-major des armées (EMA), ce 14 février.

Justement, au cours de ces derniers jours, l’aviation française a réalisé environ 200 sorties aériennes et détruit une quinzaine d’objectifs, comme des « points logistiques, des centres d’entraînement ou des pick-up armés. »

A noter également que des troupes françaises (au moins des hussard parachutistes) sont également présentes à Menaka, à 80 km de la frontière nigérienne. La ville, qui était alors contrôlée depuis le 5 février par les militants indépendantistes touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a été reprise sans combat par l’armée malienne.

Par ailleurs, le colonel Burkhard a rejeté l’idée d’un enlisement, laquelle fait maintenant surface un mois après le lancement de l’opération Serval, tout en ne cachant pas les difficultés auxquelles les forces françaises et africaines doivent faire face.

« Je ne pense pas qu’on puisse parler pour l’instant d’enlisement », a-t-il ainsi déclaré. « Pour l’instant nous avons progressé relativement rapidement, probablement plus vite que ce que les gens pouvaient imaginer », a-t-il expliqué. Seulement, se pose maitenant le problème de ravitailler les troupes sur le terrain. « Bamako-Tessalit, cela fait la distance entre Paris et Rome », a souligné l’officier. En outre, le porte-parole de l’EMA a reconnu des « difficultés », liées « mode d’actions que choisissent les groupes terroristes », comme récemment, par exemple, à Gao.

Photo : Le S/GTIA 31 sur la route de Tessalit (c) EMA/ECPAD

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