Des forces spéciales françaises pour protéger des mines d’uranium au Niger

Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a confirmé, le 3 février, l’information selon laquelle des forces spéciales françaises ont été déployées sur les sites miniers d’uranium de son pays.

« Nous avons décidé, surtout au regard de ce qui s’est passé en Algérie, avec l’attaque du site gazier d’In Amenas, de ne pas prendre de risques et de renforcer la protection des sites miniers », a-t-il affirmé lors de l’émission Internationale de TV5Monde/RFI/Le Monde. Cela étant, M. Issoufou n’a pas précisé les effectifs militaires français concernés.

La semaine passée, une « source proche de dossier » a déclaré, selon l’AFP, qu’une « dizaine de réservistes des forces spéciales françaises » avaient été affectés à la protection des sites d’Areva au Niger, dont celui d’Arlit, où des employés français du groupe et de Satom, l’un de ses sous-traitants, furent enlevés par un commando d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) le 16 septembre 2010.

Le président d’Areva, Luc Oursel, avait quant à lui confirmé le renforcement de la sécurité des sites d’extraction d’uranium que son groupe exploite au Niger sans faire donner davantage de précisions

Ce n’est pas la première fois que des militaires français protègent des intérêts économiques. Ainsi, des Equipes de protection embarquées (EPE) de la Marine nationale peuvent être sollicitées par des armateurs pour assurer la sécurité de navires battant pavillon tricolore dans le golfe d’Aden.

Le groupe Areva est le second producteur mondial d’uranium. Présent au Niger depuis plus de 40 ans, il prévoit d’inaugurer dans ce pays, à la fin 2014, un nouveau site géant à Imouraren. La participation du secteur public à son capital s’élève à 87% (CEA, Etat et CDC).

L’uranium en provenance du Niger représente actuellement environ 20% des besoins français. Le groupe Areva y emploie 2.700 personnes, dont 98% de Nigériens. Une trentaine d’expatriés français travaillent sur les sites d’Arlit et d’Imouraren.

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