Le directeur de la DGSE prochainement remplacé?
Nommé en octobre 2008 à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le préfet Erard Corbin de Mangoux n’avait pas connu le même sort que Bernard Squarcini, son homologue de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), lors du changement de majorité.
Mais, selon le Journal du Dimanche, il se pourrait qu’il soit prochainement remplacé à la tête du service de renseignement extérieur français à cause de l’échec de la récente opération conduite par le Service Action en Somalie pour tenter de libérer Denis Allex, un membre de la DGSE retenu en otage depuis le 14 juillet 2009 par les islamistes des milices Shebab.
Cette mission, réalisée dans la nuit du 11 au 12 janvier depuis le BPC Mistral, s’était conclue par la mort de deux commandos ainsi que de celle de l’otage qu’ils étaient venus libérer.
Cette opération, « je l’ai décidée il y a plusieurs semaines, elle était prévue ce jour-là, ou plus exactement cette nuit-là », avait déclaré le président Hollande à ce sujet, lors de ses voeux à la presse. « Elle aurait pu réussir, elle devait réussir », avait-il poursuivi. « En même temps, aussi lourdes soient les conséquences, puisqu’il y a eu la mort, l’assassinat de l’otage et deux soldats tués, je revendique cette opération pleinement », avait-il ajouté.
Manifestement, la DGSE n’avait sans doute pas toutes les cartes en main pour évaluer correctement les éléments hostiles au moment du lancement de l’opération d’exfiltration. Le commando envoyé sur place s’était en effet heurté à une forte résistance des shebabs. Mais il y avait une « fenêtre de tir » pour la tenter, étant donné qu’il n’était pas acquis de retrouver certaines conditions par la suite, comme par exemple la localisation du lieu de détention de Denis Allex.
En tout cas, pour ce qui concerne Erard Corbin de Mangoux, « des consultations pour son remplacement, d’ici à l’été, sont déjà en cours » écrit le Journal du Dimanche.
