Serval : Les troupes françaises ont mis le cap vers Tombouctou

Selon plusieurs sources de presse, au moins 600 militaires français sont partis du secteur de Diabali, dans le centre du Mali, le 25 janvier au matin, pour rejoindre la ville de Tombouctou, située à 400 km plus au nord.

D’après l’envoyé spécial du quotidien La Croix, cette opération a été préparée depuis Diabali, une ville reconquise quelques jours plus tôt et où se sont concentrées les forces françaises engagées dans ce mouvement. La même source faut également état d’un « possible regroupement de combattants islamistes dans la zone de Tombouctou » et de la crainte de l’armée malienne d’une éventuelle « contre-offensive ».

Les troupes françaises concernées sont équivalentes à un Groupement tactique interarmes (GTIA), avec un effectif de 600 hommes commandés par le colonel Paul Gèze, le chef de corps du 21ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Fréjus. La colonne française compte, d’après Ouest France, également des marsouins du 2e RIMa, des légionnaires (du 1er REC) et vraisemblablement des sapeurs du 6e Régiment du Génie d’Angers.

Au terme de la première journée de ce mouvement, les troupes françaises devaient avoir atteint, voire même dépassé, la ville de Léré, située près de la frontière mauritanienne.

Ces derniers jours, l’aviation française a effectué plusieurs frappes aériennes contre des positions tenues par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le secteur de Tombouctou. Un « centre de commandement » installé dans un ancien palais que le colonel Kadhafi s’était fait construitre dans cette cité classée au patrimoine mondial de l’humanité, a été visé.

Cela étant, il semblerait que les jihadistes aient quitté Tombouctou, où ils ont détruits des mausolées de saints musulmans qu’ils considéraient comme des lieux « d’idolâtrie » contraire à leur vision de l’islam. D’après une source sécuritaire régionale, ils se seraient « retranchés dans la région de Kidal. » En attendant, les habitants de cette ville révélée aux Européens par l’explorateur français René Caillié n’ont plus d’eau, ni d’électricité et les relais de communications ont été coupés par les islamistes.

Ces derniers disposeraient, d’après le quotidien Le Parisien, qui a diffusé des images fournies par le renseignement dans son édition du 24 janvier, d’un arsenal relativement important, avec des véhicules (automitrailleuses de type BRDM-2, chars PT-76, camions lance-roquettes) et différents types d’armes, de la roquette au missile. Ces équipements ont été pour la plupart volés à l’armée malienne lors de sa déroute de l’hiver 2012 ou viennent des stocks libyens.

Par ailleurs, des informations non confirmées officiellement font état de mouvements de troupes franco-maliennes vers Hombori, située sur la route de Gao, où l’aviation française a récemment réalisé des frappes.

Enfin, les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afique de l’Ouest (Cédéao) doivent se réunir à Abidjan, ce 26 janvier, lors d’une session d’urgence pour « évaluer l’état du déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) dont le commandement est africain. »

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