Serval : Les jihadistes ont dynamité un pont stratégique à 80 km de Gao

Au cours de la journée du 24 janvier, l’aviation française a effectué une dizaine de frappes aériennes sur des position tenues au-delà de la ligne Diabali-Sévaré, passant par le centre du Mali, par les jihadistes qui occupent le nord du pays. Certaines d’entre-elles ont plus particulièrement visé des objectifs situés dans le secteur d’Ansongo, situé à 80 km au sud de la ville de Gao et proche de la frontière nigérienne.

Par ailleurs, au Niger, 2.000 militaires tchadiens et 500 nigériens se préparent à être prochainement envoyés au Mali, avec pour objectif, d’ouvrir une nouvelle voie vers Gao. Seulement, leur déploiement risque de prendre plus de temps que prévu étant donné que, au cours de la nuit du 24 au 25 janvier, les jihadistes ont dynamité le pont de Tassiga, inauguré en 2006.

Or, cet ouvrage proche de la frontière avec le Niger était stratégique puisqu’il est situé sur la route menant à Gao, laquelle était susceptible d’être empruntée par les forces tchadiennes et nigériennes.

« Les islamistes ont dynamité le pont de Tassiga. Personne ne peut plus passer pour aller au Niger, ou venir vers Gao », a ainsi confié Abdou Maïga, un propriétaire de camions de transport. « Depuis ce matin, aucun véhicule n’a quitté ici la frontière pour Gao, parce que les islamistes ont détruit le pont de Tassiga à l’aide de dynamite. Plus personne ne peut passer », a confirmé une source nigérienne de sécurité.

La crainte est que les jihadistes en fassent autant avec le pont de Wabaria, qui également inauguré en septembre 2006, est situé à Gao. Ce dernier, outre son intérêt pour les opérations militaires, est essentiel pour la vie économique de la ville.

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