La Royal Air Force va engager un avion de surveillance au Mali

La semaine passée, à l’occasion d’une visite au Royaume-Uni, Leon Panetta, le secrétaire américain à la Défense, a affirmé que les « Etats-Unis se sont promis de traquer al-Qaïda partout et dans tous les endroits où il essayait de se cacher et qu’il en irait de même en Afrique du Nord. » Ce à quoi, son homologue britannique, Philip Hammond, a acquiescé.

Pour autant, aussi bien Londres que Washington, qui ont apporté leur soutien à l’opération Serval au Mali, n’envisagent de déployer des troupes au sol afin de prêter main-forte aux forces françaises. Aussi, il est question « de continuer à travailler avec les pays de la région pour défaire Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). De tout façon, pour que les Etats-Unis et le Royaume-Uni puissent intervenir militairement, encore faudrait-il que Bamako leur en fasse la demande…

Quoi qu’il en soit, et après avoir accepté de fournir deux avions de transport C-17 pour acheminer une partie des troupes françaises au Mali, le Royaume-Uni est allé plus loin, ce 25 janvier, en annonçant son intention d’envoyer dans la région un appareil de surveillance de type Sentinel R-1.

Selon le ministère britannique de la Défense (MoD), ce dernier sera basé au Sénégal, d’où il épaulera les Atlantique-2 de la Marine nationale engagés dans l’opération Serval pour des missions de renseignement. Cette décision fait suite à une déclaration du Premier ministre David Cameron selon laquelle Londres allait s’impliquer davantage en Afrique du Nord et dans la région du Sahel.

Au total, la RAF compte 5 avions Sentinel R1, qui sont en fait des appareils de type Global Express du constructeur canadien Bombardier Aerospace équipés par Raytheon (radar ASTOR notamment). Ces derniers disposent également d’un système appelé « Ground moving target indicators » censé permettre identifier les positions hostiles.

Par ailleurs, si l’on en croit The Guardian, un petit nombre de militaires appartenant aux forces spéciales britanniques seraient au Mali afin de coordonner les efforts de leurs homologues français. Le journal a précisé qu’ils n’avaient pas pour mission de participer aux combats.

Mais ce type d’information est difficle à confirmer, les gouvernements étant en général avares de commentaires sur les activités de leurs forces spéciales.

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