Serval : Le site Internet du ministère de la Défense a été la cible d’une cyberattaque

Il était difficile de se connecter au site du ministère de la Défense le 12 janvier dernier. Le lancement de l’opération Serval au Mali ainsi que le raid mené en Somalie par le Service Action de la DGSE pour libérer Denis Allex, alors otage des shebab, auraient pu expliquer cette indisponiblité, causée par un afflux trop important de visites.

En fait, nous apprend le quotidien Les Echos, le site du ministère de la Défense a été la cible d’une attaque informatique par déni de service (denial of service attack, DoS), une technique qui consiste à saturer de requêtes un serveur afin de l’empêcher de fonctionner correctement.

Cette attaque, dont l’origine viendrait d’un pays du Maghreb, n’a pas eu de conséquences par la suite, l’hébergeur, en l’occurrence Prosodie, ayant pris les mesures nécessaires. Une plainte a été cependant déposée. Mais, dans ce genre d’affaires, il n’y a que très peu de chances pour qu’elle aboutisse.

Plus gênant, en revanche, est la conséquence d’une autre attaque informatique, lancée quelques jours plus tard, contre le site du Service Historique de la Défense. Ce dernier n’a toujours pas été remis en ligne (son adresse renvoie au site du ministère) et une liste de mots de passe a été dérobée. Mais c’est « sans véritables conséquences a priori » assure le quotidien économique.

Sur les réseaux sociaux, et en particulier Facebook, où la DICOD a ouvert plusieurs pages, de même que des unités de l’armée française, des tentatives de « saturation » par le dépôt de commentaires hostiles à l’opération Serval ont été constatées. Cela a notamment été le cas sur la page « Opérations » de l’Etat-major des armées.

Ainsi, le Sirpa Terre a envoyé une note, le 16 janvier dernier, aux unités ayant des « outils Internet » pour leur demander de faire preuve de la « plus grande vigilance » dans le suivi et la gestion de ces derniers et leur rappeler de « ne pas publier (…) des informations pouvant être exploitées par des adversaires potentiels. »

Toujours sur Facebook, il faut savoir qu’il existe des pages, en français, administrées par des sympathisants de la cause jihadiste. L’une d’entre elles, récemment fermée par les modérateurs du réseau social, comptait plus de 6.500 membres.

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