Des VBCI en route vers le Mali

Finalement, ce n’est pas une mais deux compagnies que le 92ème Régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand va envoyer au Mali, dans le cadre de l’opération Serval.

Dès le 12 janvier, la 4ème compagnie du régiment, qui avait déjà pris en compte ses Véhicules blindés de combat d’Infanterie (VBCI), a commencé à préparer ces derniers en vue d’un prochain déploiement sur le théâtre des opérations maliens. Près d’une semaine plus tard, soit le 18 janvier, la 1ere compagnie a reçu ses VBCI du parc d’alerte de la 5e base de soutien du matériel de Carpiagne (5e BSMAT).

Le lendemain, les fantassins de la 4e compagnie ont rejoint Miramas (Bouches-du-Rhône) et sa zone de regroupement et d’attente, lieu de destination d’autres unités de l’armée de Terre appelées à être prochainement projetées au Mali. Pendant ce temps, les VBCI ont été acheminés à Toulon via voie ferrée, afin d’être embarqués à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude. La destination du navire de la Marine nationale n’a pas été précisée. En tout, le voyage devrait durer au moins 10 jours.

Le VBCI a notamment été engagé en Afghanistan et les retours d’expérience (RETEX) qui ont été faits par la suite ont été très positifs. D’une masse de près de 29 tonnes, il a un effet dissuasif sur les combattants adverses. Sur le théâtre afghan, seulement 1 roquette sur une quinzaine tirées par les insurgés ont atteint ces véhicules. Et encore, sans faire de dégâts. « On peut estimer que c’est en partie dû à la pression imposée au tireur par l’agressivité des tourelles », pouvait-on lire dans un compte-rendu écrit par un capitaine du 35e RI, l’été dernier.

Un autre point fort du VBCI est sa grande mobilité (8 roues motrices), ce qui permet de s’approcher au plus près des positions tenues par l’adversaire et de le « déstabiliser ». Enfin, le véhicule offre une protection accrue aux fantassins. Pendant le mandat afghan, un engin explosif a ainsi « lacéré » deux pneus d’un blindé de ce type, sans que cela l’ait empêché de rejoindre sa base avancée et de repartir en mission deux heures après.

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