Serval : Selon M. Fabius, Moscou a proposé un soutien logistique

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé une information publiée il y a 2 jours par le quotidien Le Figaro, à savoir que la Russie a proposé à la France une aide pour acheminer du matériel au Mali.

« Il y a des transports qui seraient pour une part par les Africains eux-mêmes, pour une part par les Européens, pour une part par les Canadiens » a déclaré le chef du Quai d’Orsay, ce 20 janvier, à l’antenne d’Europe 1. « Et les Russes ont proposé d’apporter des moyens de transport pour les Français, donc c’est assez divers », a-t-il ajouté.

D’après le Figaro, cet offre de soutien faite par Moscou à Paris consisterait à dépêcher un avion gros porteur de type Antonov 124 appartenant à la compagnie Volga Dnepr ainsi qu’à déployer au Mali des soldats du 224e détachement aérien. Le quotidien a également indiqué que des instructeurs russes pourraient être envoyés à Bamako afin d’aider le gouvernement malien. Pour le moment, aucune confirmation allant dans ce sens n’a été faite.

« La Russie soutient l’opération de liquidation des terroristes au nord du pays, mais considère que les efforts de pacification devront être organisés par les Africains eux-mêmes », a récemment déclaré Mikhaïl Margelov, le représentant spécial de Moscou en Afrique.

Les liens entre la Russie et le Mali remontent à l’indépendance de ce dernier. Ainsi, l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, déposé en mars 2012 par le capitaine Sanogo, avait été un ancien élève d’une école militaire supérieure soviétique.

Outre ces relations anciennes, d’autres raisons peuvent expliquer l’attitude russe dans ce dossier. D’une part, Moscou est confrontée au même problème que Bamako, avec la persistance d’une menace jihadiste dans le Nord-Caucase. D’autre part, la Russie a aussi des intérêts économiques à défendre dans la région, quelques unes de ses entreprises (Gazprom, Rosatom, Serverstal) ayant des activités dans des pays limitrophes du Mali.

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