Attaque d’installations pétrolières en Algérie par un commando islamiste

Un commando islamiste, du moins se revendiquant comme tel, a attaqué, ce 16 janvier à l’aube, des installations pétrolières situées dans la région algérienne d’In Amenas, plus précisément à Tigantourine, située à une centaine de kilomètres de la frontière avec la Libye, dans l’extrême sud du pays.

Selon le ministère algérien de l’Intérieur, l’assaut a d’abord visé un bus qui quittait la base vie du site pour se rendre sur les installations pétrolières exploitées par les groupes British Petroleum et Statoil, ainsi que par la compagnie algérienne Sonatrach.

Là, le commando, arrivé à bord de trois véhicules, s’est trouvé aux prises avec des unités d’escorte. Au moins 6 personnes ont été blessés dans l’échange de coups de feu, dont 2 ressortissants étrangers, 2 gendarmes et 2 agents de sécurité. D’après la même source, l’une d’entre elles serait décédée des suites de ses blessures.

Suite à ce premier accrochage, les hommes armés ont investi une partie de la base vie et ont pris en otage des employés, dont des étrangers. Le ministère algérien de l’Intérieur a par ailleurs indiqué que des militaires et des membres des services de sécurité sont arrivés sur les lieux et « pris toutes les mesures afin de sécuriser la région et trouver un dénouement rapide à cette situation. »

Quant au commando, l’un de ses membres a affirmé, selon l’AFP, qu’il appartient à al-Qaïda et qu’il vient du Nord-Mali. « Nous appartenons à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar », a-t-il indiqué.

Dirigeant historique d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Mokhtar Belmokhtar, dit le borgne, connu pour ses activités de trafiquant, aurait été destitué par les responsables de l’organisation jihadiste. En décembre dernier, il avait annoncé la création d’une nouvelle katiba et menacé les pays qui prendraient part à une action armée au Nord-Mali. « Nous riposterons de toute notre force et nous aurons notre mot à dire » avait-il affirmé.

Selon un porte-parole de cette nouvelle brigade, cité par Sahara Medias et Agence Nouakchott information, 41 ressortissants occidentaux seraient retenus en otage sur le site attaqué. Parmi eux, il y aurait 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais. Cette opération, a-t-il fait valoir, est une réaction à « l’ingérence flagrante de l’Algérie autorisant l’usage de son espace aérien par l’aviation française pour mener des raids contre le nord du Mali. » Et d’ajouter que l’attitude d’Alger est « une trahison pour le sang des martyrs algériens tombés sous les balle du colon français. »

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