Le Rafale au menu de la visite du président Hollande aux Emirats arabes unis?

La question d’une éventuelle vente de 60 Rafale aux Emirats est sur la table depuis 2008. Et depuis, ce dossier a connu de multiples rebondissements au point que l’on ne sait plus trop quoi penser de ce contrat, tantôt annoncé imminent, puis retardé, avec l’implication d’autres acteurs, comme Lockheed-Martin, Boeing ou encore Eurofighter, à qui d’ailleurs Abu Dhabi a demandé des informations au sujet du Typhoon, histoire, sans doute, de mettre davantage de pression sur les négociateurs français.

Pour compliquer la donne, et dans le cas où ils retiendraient le Rafale, les Emirats une motorisation plus puissante, ainsi qu’un radar à antenne active (AESA) et des missiles Meteor. Sans oublier la reprise de leurs 60 Mirage 2000-9.

A vrai dire, depuis que la signature du contrat de vente avait été annoncée pour le printemps 2012 et que rien ne s’est finalement passé – les Emirats attendaient un signal de la nouvelle équipe dirigeante française, a-t-il été dit – l’on pouvait être pessimiste quant à l’avenir du Rafale dans ce pays. Et cela d’autant plus que le Premier ministre britannique, David Cameron, n’a pas hésité à « mouiller sa chemise » pour pousser la candidature du Typhoon lors d’une visite au Moyen Orient à l’automne dernier.

Cela étant, tout ne serait pas perdu. Le Rafale « a des chances de se vendre aux Emirats Arabes Unis malgré le forcing mené par son rival l’Eurofighter » a confié à l’AFP un diplomate français. Aussi, le président Hollande pourrait bien aborder la question à l’occasion de la visite qu’il fera à Abu Dhabi le 15 janvier prochain.

« Le dossier est toujours sur la table, c’est évidemment un dossier de grand intérêt pour l’industrie française, il est suivi avec la plus grande attention. Il a des chances d’aboutir », a poursuivi le diplomate. « Je ne sais pas s’il faut qu’on soit optimiste ou pessimiste. On a effectivement eu des espoirs à un moment donné qui ont été déçus », a-t-il cependant admis.

En octobre dernier, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait affirmé, à l’issue d’un déplacement aux Emirats, que la vente de Rafale devait attendre, estimant qu’elle avait « empoisonné » les rapports entre Paris et Abu Dhabi.

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