De gros moyens mobilisés pour arrêter 12 pirates somaliens

Le 5 janvier dernier, le MSC Jasmine, battant pavillon panaméen, a été attaqué au large des côtes somaliennes par des pirates utilisant un skiff et un bateau mère, en l’occurrence une baleinière. L’Equipe de protection privée qui se trouvait à bord a alors repoussé l’assaut et lancé l’alerte.

A partir de là, l’opération de lutte anti-piraterie européenne Atalante a demandé à la frégate française Surcouf de rejoindre au plus vite le secteur où a lieu l’attaque. Un autre bâtiment de l’US Navy, l’USS Halyburton, a reçu la même demande de la part du commandement de la mission de l’Otan Ocean Shield.

Les embarcations des pirates ont été rapidement repérées par un avion de patrouille maritime allemand de type P3 Orion, basé à Djibouti. Cependant, c’est la frégate française qui fera l’essentiel du travail.

En effet, arrivée sur zone à plein régime, au lendemain de l’attaque, le navire français a mis en oeuvre l’hélicoptère Lynx Mark 8 déployé à son bord par le 815 Naval Air Squadron de la Royal Navy pour intimer l’ordre aux pirates de mettre en panne. L’appareil ayant repéré le skiff qui a participé à l’attaque du MSC Jasmine, une équipe de visite du Surcouf embarquée à bord d’un ETRACO (embarcation de transport de commandos) est intervenue et procédé à l’arrestation de deux pirates ainsi qu’à la saisie d’une douzaine de bidons d’essence.

Quant à la baleinière, elle a été dans un premier temps interceptée par l’équipage de l’USS Halyburton. Curieusement, le navire américain ne tentera rien. Il faudra l’intervention du Lynx britannique pour stopper la baleinière ainsi que celle de l’équipe de visite du Surcouf pour arrêter les 10 pirates qui se trouvaient à bord. Aucune arme n’a pu cependant être trouvée.

Finalement, les 12 pirates somaliens interpellés ont été transférés à bord de la frégate française, où, explique l’Etat-major des armées à Paris, ils ont « subi un examen médical et ont pu se restaurer en attendant la fin de la procédure de recueil de preuves devant permettre la poursuite des présumés pirates devant un tribunal. » Pour qu’ils soient éventuellement placés en détention, il faudra que le procureur du pays auquel ils seront remis estime avoir suffisamment de preuves. Or, sans armes saisies sur eux, l’affaire s’annonce mal.

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