La marine russe recevra une centaine de nouveaux navires d’ici 2016

D’ici 2020, la Russie investira au moins 660 milliards de dollars pour moderniser ses forces armées. Et la marine russe devrait bénéficier d’une bonne partie de cette manne et renouveller les navires qu’elle met en actuellement en service.

Ainsi, le 3 janvier dernier, le ministère russe de la Défense a indiqué que les forces navales auront reçu plus de 50 nouveaux bâtiments de guerre d’ici 2016, dont 6 sous-marins « stratégiques polyvalents », 18 navires de surface – dont les 2 Bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés à la France – et 30 bateaux « anti-subversion et spécialisés ».

Selon le ministère, ces navires seront « fabriqués sous un mécanisme de contrôle de meilleure qualité, avec l’introduction des nouvelles techniques et de solutions de modernisation. »

A cela va s’ajouter 80 navires de soutien si l’on en croit une affirmation de l’état-major de la marine russe faite le 6 janvier. Il s’agit de remorqueurs, de patrouilleurs, de plate-formes modulaires de recherche et de sauvetage, de grues flottantes et de bateaux dédiés à la plongée. Ces bâtiments aideront à « améliorer l’efficacité de la performance dans tous les domaines de responsabilité » des forces navales russes, a-t-il été précisé.

Par ailleurs, la construction de navires destinés à la zone Arctique sera lancée avant 2020. Et le ministère de préciser que « l’état-major de la Marine russe et le Groupe unifié de construction navale du pays ont déjà entamé la mise en place du programme de rénovation de la flotte de ravitaillement de la zone maritime éloignée. » Il est aussi question de lancer un programme de navires de ravitaillement polyvalents.

Reste à voir si les constructeurs navals locaux seront en mesure de soutenir une telle cadence. « Le renouvellement de la flotte peine à se faire en raison d’une perte de compétence évidente des chantiers russes (…). S’il y a beaucoup de mises sur cale, il y a très peu de mise en service » souligne l’édition 2012 de « Flottes de combat ».

Exemple? Celui du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) de type Boreï « Iouri Dolgorouki ». Prévu pour être opérationnel en 2011 après une mise en chantier en 1996, sa livraison a sans cesse été reportée depuis. Récemment encore, il devait être mis en service le 30 décembre dernier. Mais finalement, la cérémonie organisée à cet effet n’a pas eu lieu, pour des raisons qui n’ont pas été précisées. La remise du navire à la marine russe a été reportée au plus tôt en janvier.

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