Berlin examinerait la possible vente de 30 véhicules blindés Dingo 2 à l’Arabie Saoudite

Selon des informations publiées par l’édition dominicale du quotidien allemand Bild am Sonntag, qui s’appuie sur des confidences de sources « proches du dossiers », Le Conseil fédéral de sécurité, présidé par la chancelière Angela Merkel, aurait donné son accord pour l’ouverture de négociations portant sur une éventuelle vente à l’Arabie Saoudite de 30 véhicules blindés de type Dingo 2. Le montant de ce contrat potentiel serait de l’ordre de 100 millions d’euros.

Toujours d’après le quotidien, Riyad compterait, à terme, acquérir une centaine d’exemplaires de ce blindé, qui, doté d’un système de protection NBC (Nucléaire, Bactériologique, Chimique), est conçu par Krauss-Maffei Wegmann.

Ce possible contrat s’ajoute au souhait exprimer par le royaume saoudien de se procurer auprès de l’Allemagne au moins 272 chars Leopard et quelques centaines de véhicules blindés ARTEC Boxer.

D’une masse de 12,5 tonnes, le Dingo 2 est en mesure de transporter 8 fantassins équipés pour le combat. Conçu pour résister aux effets des engins explosifs improvisés et des mines, ce véhicule a été déployé en Afghanistan par la Bundeswehr. Il est en outre armé d’une mitrailleuse de 7,62 mm ou de 12,7 mm.

De par ses caractéristiques, le Dingo 2 fait penser à l’Aravis, le véhicule développé sur fonds propres par le français Nexter. D’ailleurs, les deux blindés ont en commun un châssis identique, fourni par Mercedes-Benz, à savoir l’Unimog U5000.

Or, il se trouve que le gouvernement allemand bloque actuellement la livraison de ces mêmes châssis à Nexter, qui en a besoin pour assembler 73 Aravis commandés par l’Arabie Saoudite en 2011. Pour quelles raisons? Celle généralement avancée et que Berlin rechigne à donner les autorisations nécessaires pour l’exportation de matériels à destination de pays où les droits de l’homme ne sont pas garantis. Mais la vente éventuelle de Dingo 2 montre à l’évidence que l’on peut très bien s’accomoder avec les principes.

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