L’armée chinoise se dit vigilante face à l’activité de l’aviation japonaise près des îles Senkaku/Diaoyu

A force de se chercher au sujet des îles Senkaku/Diaoyu, la Chine et le Japon vont bien finir par se trouver. Depuis quelques mois, Pékin envoie régulièrement des bateaux patrouiller dans les eaux de cet archipel convoité, sans que pour autant cela ait donné lieu à un incident. La question est jusqu’à quand?

Ce mois-ci, la tension est montée d’un cran avec le survol de ces îles par un avion de surveillance maritime chinois. Ce qui a donné lieu à une intervention de F-15 des forces aériennes d’autodéfense nippones. Depuis, les avions japonais patrouillent régulièrement dans le secteur afin de dissuader toute nouvelle tentative d’intrusion chinoise.

Et cela n’est pas du goût de Pékin, qui a indiqué, le 27 décembre, suivre avec avec une « extrême vigilance » les vols d’avions japonais au-dessus des îles Senkaku/Diaoyu. « Nous remplirons avec détermination nos tâches et missions tout en coordonnant notre action avec les départements concernés, tels que les organes de supervision maritime, afin de sauvegarder les activités chinoises de maintien de l’ordre et de protéger l’intégrité territoriale et les droits maritimes du pays », a affirmé Yang Yujun, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, au cours d’une conférence de presse.

« La partie japonaise a recours à l’aviation militaire pour intercepter des avions en patrouille de routine dans un espace aérien incontesté », a renchéri Shi Qingfeng, le directeur de l’Administration océanique, laquelle envoie régulièrement des navires patrouiller dans les eaux contestées de mer de Chine orientale et méridionale. « Il s’agit d’une conduite tout à fait déraisonnable et la partie japonaise s’emploie délibérément à aggraver la situation », a-t-il encore ajouté.

Les îles Senkaku/Diaoyu, dans les eaux recèleraient des réserves d’hydrocarbures, constituent un point de fixation entre les deux pays. La question de la souveraineté de cet archipel a donné lieu à des manifestations nationalistes, avec pour toile de fond l’histoire mouvementée entre les deux pays.

Quoi qu’il en soit, au lendemain de sa victoire aux élections législatives qui lui ont permis de retrouver son fauteuil de Premier ministre, le conservateur Shinzo Abe s’est montré ferme. « Les îles Senkaku font partie intégrante du territoire japonais. Le Japon possède et contrôle ces îles en vertu des lois internationales. Ce n’est pas négociable » a-t-il affirmé.

Cette situation pourrait-elle dégénérer? Si un incicent est hautement probable, il y a cependant peu de chance qu’il donne lieu à un conflit entre les deux pays, dans la mesure où aucun des deux y a intérêt. En 2011, leurs échanges commerciaux se sont élevés à 343 milliards de dollars.

De quoi faire réfléchir avant de se lancer dans une guerre pour des cailloux inhabités. Qui plus est, le plus important pour les autorités chinoises reste encore les territoires disputés en mer de Chine méridionale (Paracels, Spratleys, récif de Scarborough, etc…), où elles ont poussé leurs pions pendant que l’attention était rivée sur le problème des îles Senkaku/Diaoyu.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]