Nord-Mali : M. Le Drian affirme qu’une opération militaire pourra avoir lieu au premier semestre 2013

Le 20 décembre dernier, le Conseil de sécurité a autorisé une force militaire armée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à aider l’armée malienne à chasser les groupes jihadistes qui ont pris le contrôle du Nord-Mali au début de cette année.

Cela étant, le déploiement de cette Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), prévu pour durer initialement un an, sera étroitement contrôlé par le Conseil de sécurité, notamment pour ce qui concerne le degré de sa préparation opérationnelle. Par ailleurs, un règlement politique de la situation est, dans le même temps, encourage.

Aussi, il reste à voir quand cette éventuelle opération militaire au Nord-Mali aura lieu, étant donné qu’aucun calendrier précis n’a été donné dans la résolution 2085 adoptée par le Conseil de sécurité.

Pour Romano Prodi, envoyé spécial des Nations unies au Sahel, elle ne pourra pas commencer avant le second semestre 2013. Pour le général Carter Ham, le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom), la réserve est de mise. « L’intervention militaire peut être une composante nécessaire. Mais si l’on veut une intervention militaire, elle doit être couronnée de succès, elle ne peut être faite prématurément » a-t-il récemment affirmé.

Quoi qu’il en soit, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé, lors d’un entretien accordé au quotidien La Croix, que « l’intervention militaire pourra avoir lieu au premier semestre de l’année prochaine ». Et d’ajouter : « La France et les États-Unis apporteront à la coalition africaine un soutien dans le domaine de la logistique, de l’observation, du renseignement et de la formation. Pour l’instant, il n’y a pas de solution politique. Les États de la région ont conscience des risques que représentent, pour leur sécurité, les agissements des bandes terroristes armées, qui s’en prennent aux populations et se livrent à toutes sortes de trafics. »

En fait, le problème est de trouver un compromis entre une préparation opérationnelle suffisante de la MISMA et des troupes maliennes et l’urgence à intervenir au Nord-Mali car plus le temps passe, plus les groupes jihadistes (AQMI, MUJAO, Ansar-Dine) renforcent leurs positions.

Par ailleurs, M. Le Drian a indiqué que la mission de l’Union européenne pour la formation de 4 bataillons de l’armée malienne (European Union Training Mission – EUTM Mali), qui a été autorisée il y a quelques jours, est « indépendante de la résolution, qui a été adoptée par le conseil de sécurité des Nations unies. »

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