Plus de 10.000 systèmes FELIN ont été livrés

La Direction générale de l’armement (DGA) a indiqué, par voie de communiqué, le 13 décembre, avoir réceptionné le 10.170e système FELIN (Fantasssin à équipements et liaisons intégrées), ce qui lui permettra d’équiper un 10ème régiment d’infanterie au début de l’année 2013.

Conçu par Sagem, le système FELIN améliore à la fois la protection du soldat et ses capacités au combat grâce à des équipements optroniques, électroniques et informatiques. Ainsi, par exemple, la portée de tir avec un FAMAS augmente de 70% de jour (500 m au lieu de 300) et de 160% de nuit (400 m au lieu de 150).

Le système FELIN facilite également la manoeuvre et le combat et s’inscrit totalement dans le concept de Numérisation de l’Espace de Bataille (NEB) en faisant des fantassins qui en sont dotés des combattants en réseau.

En outre, les chefs de section sont munis d’un Système d’Information Tactique du Combattant Débarqué (SIT COMDE), qui, explique Sagem, constitue « le centre nodal des réseaux SIT et SIR (régimentaire). » Cet équipement leur permet de gérer la situation tactique avec une cartographie multi formats, une messagerie intégrée et l’affichage des positions amies/ennemies, grâce à l’intégration de données et d’mages vidéos en provenance de différents capteurs (lunettes d’armes, jumelles multifonctions, etc).

Initialement, il avait été prévu de commander 31.445 systèmes FELIN pour l’ensemble des unités dites de contact. Mais la cible fut réduite à 22.588 après l’adoption de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2009-2014, basée sur les conclusions du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBDSN) de 2008.

Déjà 9 régiments sont équipés du système FELIN, un dixième devant l’être au début de l’année prochaine. Le 27ème Bataillon de Chasseurs alpins (BCA) et le 2ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) sont parmi les derniers à l’avoir reçu. Et il est prévu d’en doter 10 autres unités d’ici 2015.

Le système FELIN a été utilisé pour la première fois – et sans grande publicité – en opération extérieure à l’occasion du déploiement en Afghanistan du Groupement tactique interarmes (GTIA) Picardie, qui était alors principalement armé par le 1er Régiment d’Infanterie.

Lors d’une audition devant la commission Défense de l’Assemblée nationale, en juillet dernier, le général Bertrand Ract-Madoux, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), avait estimé que, même s’il avait apporté une réelle plus-value sur le terrain, le système FELIN était encore perfectible, notamment au niveau de son système d’information.

Un autre problème pointé fut la masse des ses équipements. « Il pèse lourd, quel que soit le matériau utilisé » avait expliqué le CEMAT. « En Afghanistan, on a atteint certaines limites puisque des soldats portaient jusqu’à 50 kilos sur le dos, par 40 degrés à l’ombre. La préparation sportive et musculaire a d’ailleurs été adaptée en conséquence » avait-il poursuivi. Et d’ajouter : « Comme nous, les Américains réfléchissent à des solutions plus performantes, en particulier des piles électriques plus légères et plus autonomes, car il faut aujourd’hui porter sur soi des piles de rechange », lesquelles ont par ailleurs une autonomie limitée par temps très froid.

« Même si le programme FÉLIN est bien né, nous ne cessons de l’adapter au retour d’expérience (…) Certaines améliorations seront ainsi portées sur les prochaines tranches de livraison. Les derniers régiments seront donc équipés de systèmes FELIN revalorisés » avait encore indiqué le général Ract-Madoux.

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